Ce mardi matin à Épinal, France Travail a présenté les résultats de sa grande enquête annuelle sur les besoins en main-d’œuvre dans les Vosges. Une étude attendue qui met en lumière les 9 543 projets de recrutement prévus pour l’année 2025, marquant une nouvelle baisse de 15 % par rapport à 2024.
Un retour progressif aux niveaux d’avant pandémie
Le pic historique de 2022, avec 13 221 projets de recrutement, avait symbolisé la forte relance économique post-COVID. Depuis, la tendance est clairement à la baisse.
Des métiers toujours en tension
Parmi les métiers les plus demandés, les aides-soignants arrivent en tête avec 380 projets de recrutement. Suivent les conducteurs routiers (208), les employés de restauration (198), les jardiniers (186), ainsi que les infirmiers et sages-femmes (183). Des profils essentiels, mais souvent difficiles à trouver.
En effet, près de la moitié (49,9 %) des embauches sont jugées « difficiles » par les employeurs, en raison d’un manque de candidats, d’un déficit d’attractivité ou de contraintes géographiques. Certains secteurs sont particulièrement touchés, comme l’agriculture (76 % de projets difficiles), la construction (71,5 %), et des métiers tels que couvreur, boucher ou ouvrier artisanal, où 100 % des projets sont considérés comme complexes à concrétiser.
Des PME et TPE en première ligne
Les petites structures restent les plus dynamiques : les TPE (3 201 projets) et les PME (2 774) concentrent la majorité des intentions de recrutement. En termes de secteurs, ce sont les services aux particuliers (48,4 %), l’industrie (18 %) et les services aux entreprises (12 %) qui porteront l’emploi dans le département.
Des disparités selon les territoires
Le bassin d’Épinal reste le moteur du département avec 3 848 projets, en légère baisse de 2,7 %. En revanche, la situation est plus préoccupante ailleurs :
Saint-Dié : 2 289 projets, en chute de 32,3 %
Remiremont : 1 684 projets, -21,4 %
Ouest vosgien : 1 723 projets, -1,7 %
Cette cartographie démontre un repli généralisé, mais aussi une capacité de résilience dans certains territoires, malgré un contexte économique moins porteur.
En résumé : les entreprises vosgiennes restent actives sur le marché de l’emploi, mais doivent faire face à des tensions de recrutement croissantes et à une baisse structurelle des projets d’embauche. La mobilisation des acteurs de la formation et de l’emploi apparaît plus que jamais nécessaire pour répondre aux défis locaux.
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