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jeudi 28 août

Le maire de Saint-Dié-des-Vosges Bruno Toussaint et sa femme Catherine agressés

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(Illustration)

Ce samedi soir, sur les coups de 23h, alors que la Nuit Blanche battait son plein, le maire de Saint-Dié-des-Vosges Bruno Toussaint et sa femme Catherine se promenaient quand un homme les a violemment interpellés verbalement.

L’individu, un ancien employé municipal, reprochait au maire que son contrat n’avait pas été renouvelé. Bruno Toussaint a tenté de calmer le jeu, mais l’homme, visiblement très alcoolisé, est parti dans un déluge d’insultes… pour ensuite pousser avec violence Catherine Toussaint. L’individu a ensuite frappé à deux reprises le maire, dans le dos et à l’oreille. 4 policiers municipaux sont intervenus pour maîtriser et interpeller l’homme, résistant à son interpellation et insultant copieusement les policiers. Il a été placé en garde à vue, où il se trouve encore à l’heure actuelle. Bruno et Catherine Toussaint, qui n’ont pas été blessés, ainsi que les 4 policiers municipaux ont déposé plainte.

Le maire de Saint-Dié-des-Vosges Bruno Toussaint et sa femme Catherine agressés

Nuit Blanche

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  • Avatar du commentaire numéro 3315

    roger froissard

    Je prends la parole aujourd’hui pour évoquer un sujet grave, qui touche au cœur même de notre engagement : la multiplication des agressions contre les élus, notamment les maires, leurs adjoints et les conseillers municipaux. Ce phénomène, longtemps marginal, est en train de devenir un véritable fléau républicain.

    En 2023, plus de 2 300 agressions à l’encontre d’élus ont été recensées en France. Cela représente une hausse alarmante de près de 30 % par rapport à l’année précédente. Ces actes vont de l’insulte à la menace de mort, de la diffamation en ligne à l’agression physique, voire, dans certains cas, à l’attentat contre la vie humaine.

    Cela ne peut plus être banalisé. Cela ne peut plus être toléré.

    🎯 Pourquoi cette montée de la violence ?
    Les causes sont multiples :

    Une société fracturée, où l’on confond opposition politique et haine personnelle.

    Une montée générale des incivilités et du rejet de l’autorité.

    Une désinformation omniprésente sur les réseaux sociaux.

    Et souvent, des décisions difficiles prises par des élus de terrain, seuls, en première ligne, sans protection ni relais suffisant.

    Ajoutons à cela que nombre d’entre nous exercent bénévolement, sans indemnité ou avec une rétribution symbolique, par devoir civique plus que par intérêt personnel.

    🛡️ Notre démocratie locale est en danger
    Ces agressions ne sont pas que des faits divers : elles sapent la démocratie locale.

    Elles dissuadent les citoyens de s’engager. Elles épuisent ceux qui sont en fonction. Elles détériorent le lien de confiance entre l’élu et le citoyen. Elles alimentent le repli, la peur, le silence.

    Il est intolérable qu’un maire doive réfléchir à sa sécurité avant de signer un arrêté de police. Il est impensable qu’un conseiller municipal renonce à siéger parce qu’il craint pour ses enfants.

    🏛️ Ce que nous demandons avec force et responsabilité
    La fermeté judiciaire : les auteurs d’agressions doivent être poursuivis rapidement et condamnés à la hauteur de leurs actes. Nous saluons les récentes avancées législatives, mais demandons à ce que leur application soit systématique et visible.

    La protection des élus : notamment dans les petites communes. Cela passe par un accompagnement psychologique, juridique, et parfois matériel.

    Le soutien des services de l’État : notamment des préfectures, pour suivre les alertes, accompagner les dépôts de plainte, et ne pas laisser les élus seuls face à la violence.

    Une mobilisation nationale, au-delà des clivages : car ce sujet n’est ni de droite ni de gauche, ni rural ni urbain. Il concerne la République, dans ce qu’elle a de plus fondamental : l’engagement civique.

    🤝 Agir localement, ici et maintenant
    Dans notre commune / notre collectivité, nous devons aussi :

    Créer un espace de dialogue avec la population, apaisé, transparent, participatif.

    Rappeler fermement les règles du respect républicain dans tous les échanges publics, y compris numériques.

    Soutenir tout élu victime d’une agression, sans relativiser, sans minimiser, sans délais.

    🔚 Conclusion
    S’attaquer à un élu, c’est s’attaquer à la démocratie.
    C’est s’attaquer à un citoyen qui a fait le choix de servir l’intérêt général, souvent dans la discrétion, parfois dans la solitude, toujours dans la responsabilité.

    À l’heure où notre pays doute, se fracture, cherche un cap, la figure de l’élu local doit être respectée, protégée, et revalorisée.

    En défendant nos élus, nous défendons la République.

    Je vous remercie.

  • Avatar du commentaire numéro 3323

    Issam

    Toutes atteinte à l’intégrité physique ou morale d’un maire et sa famille est un fait très grave et impardonnable il assure une autorité et service public.tout mon soutien à Bruno toussaint et sa famille

  • Avatar du commentaire numéro 3324

    le messager

    on comprend mieux maintenant pourquoi son contrat de travail n’avait pas été renouvelé !

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