Un colloque s’est déroulé pendant ces deux derniers jours dans la cité thermal, avec pour thème principal le camp méconnu de Vittel et sa relation à Auschwitz.
L’objectif de cet évènement était de faire la somme des connaissances historiques et des approches littéraires autour du camp vittellois, en service de 1941 à 1944. Pour invité d’honneur, Serge Klarsfeld et son épouse Beate, tous deux à l’initiative des procès contre Klaus Barbie. Des intervenants se sont succès, afin de proposer au public différentes conférences : Didier Dumarque, Maryvonne Braunschweig, Joëlle Novic et Jean-Olivier Viout.
Deux jours donc, pour revivre un pan de l’histoire peu connu. Au départ, Vittel est un camp d’internement pour femmes britanniques destinées à l’échange contre des prisonniers allemands, situés dans des pays qui ont déclaré la guerre à l’Allemagne. La station thermale et son parc sont donc réquisitionnés et la ville est séparée du camp par des barbelés et des sentinelles allemandes. « Dès 1943, près de 200 juifs originaires du ghetto de Varsovie arrivent à Vittel. C’est d’eux que sont venus les premiers échos de ce qui se passaient dans ce ghetto. » Explique Serge Klarsfeld.
La première journée a permis aux participants de découvrir l’histoire de ce camp d’internement méconnu, mais également celle des Juifs et des Justes de ce camp. Ce samedi matin, avait lieu une cérémonie du Souvenir, avec le dévoilement de la plaque commémorative. Une plaque rappelant que dans la gare de Vittel, le 16 août 1944, s’est arrêté le convoi ferroviaire transportant 650 juifs et résistants, parti de Lyon sur les ordres de l’officier SS Klaus Barbie, en direction des camps.
Deux conférences ont ensuite suivies, avec l’évocation du convoi ferroviaire du 11 août 1994 au procès Barbie et l’histoire de Vittel à partir de la littérature des camps. Enfin, le colloque s’est clos par le visionnage et un débat autour du film de Joëlle Novic, « Le Camp de Vittel. »
A.J.
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