Le 28ème Festival International de Géographie a débuté ce matin, en ce vendredi 29 septembre, mais c’est en fin de journée que cette nouvelle édition du festival a été inaugurée, lors de la traditionnelle cérémonie inaugurale.
Une cérémonie qui s’est ouverte sur les coups de 18h du côté de l’Espace Georges-Sadoul, en présence de nombreux élus, du du préfet des Vosges Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, du sous-préfet Laurent Monbrun, du président de l’ADFIG Gilles Fumey, du tandem Lionel Laslaz et Clarisse Didelon-Loiseau, les directeurs scientifiques du festival, ainsi que du coordinateur du FIG Patrick Schmitt.
« C’est autour des rapports entre l’homme et les animaux que nous sommes invités à réfléchir durant les 3 jours du festival, grâce aux directeurs scientifiques, au président de l’ADFIG et surtout grâce au président-fondateur Christian Pierret. Ce dernier a fait du FIG quelque chose qui existe, puis a accompagné le festival dans sa croissance au fil des années. Le FIG évolue toujours aujourd’hui, car un organisme qui ne se renouvelle pas est un organisme qui meurt. Pays invité de cette 28ème édition, l’Afrique du Sud est un pays lointain géographiquement parlant, mais finalement proche par bien des aspects. Une fois encore, le FIG nous amènera donc à réfléchir. Ce festival est un moment de conciliation entre la raison et l’émotion, un grand moment de responsabilité et de liberté » a affirmé le maire David Valence lors de son allocution, avant de céder sa place sur la scène de la salle Yvan-Goll à Christian Pierret.
Selon le président-fondateur, « le FIG est toujours lié à l’actualité, et cette nouvelle édition ne fait pas exception. Le sujet retenu cette année est un sujet contemporain, complexe et exigeant, qui met en jeu une réflexion quasiment philosophique sur la relation entre l’homme et l’animal. Peu de travaux géographiques abordent cette thématique. L’homme a un rapport symbolique, un rapport éthique et un rapport au sacré avec l’animal. Depuis maintenant 28 ans, le FIG est un festival qui, quand on en sort, nous laisse rempli d’humanité »
En guise de conclusion de la cérémonie, l’historien médiéviste Michel Pastoureau prononcé sa leçon inaugurale à l’assemblée, en sa qualité de président du FIG 2017. « J’ai beaucoup travaillé sur l’Histoire des rapports entre l’homme et l’animal. L’animal a longtemps été relégué à la petite Histoire, alors que c’est aujourd’hui un sujet carrefour, important. Le Moyen-Âge européen est par ailleurs très bavard à ce sujet, et de nombreux auteurs théologiens parlent des animaux. Une partie d’entre eux invitaient à ne pas confondre l’homme et l’animal, tandis que l’autre partie évoquaient l’idée d’une communauté des êtres vivants. Toujours au Moyen-Âge, les animaux étaient divisés en 5 catégories. Respectivement les quadrupèdes, les oiseaux et autres animaux volants, les poissons et autres animaux aquatiques, les serpents et une cinquième catégorie regroupant le reste, comme les vers et les vermines. 3 animaux ont notamment été comparés à l’Homme à travers l’Histoire. Ces animaux, ce sont l’ours, le porc et le singe. »
J.J.
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