Dans certains départements, les agressions commises à l’encontre des sapeurs-pompiers se développent. Dans les Vosges on dénombrait 5 agressions en 2016. Mais pour prévenir ces agressions dans le département, un protocole de lutte contre les agressions subies par les pompiers a été signé par le Préfet et les forces de l’ordre.
Il peut s’agir de violences physiques, de caillassage des véhicules, mais aussi d’insultes…. Les sapeurs-pompiers se retrouvent quelque fois dans des situations compliquées avec des gens en état d’ivresse ou très excités. Pour prévenir les dérapages, le Service départemental d’incendie et de secours des Vosges (Sdis), le Préfet, la direction départementale de sécurité publique et le groupement de gendarmerie des Vosges ont signé une convention.
L’observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a relevé en 2016 une augmentation du nombre d’agressions de sapeurs-pompiers en intervention : 2280 faits en 2016 contre 1939 en 2015, soit +17,6%. « Au regard du nombre d’interventions annuelles, le taux d’agressions de sapeurs-pompiers en intervention a également augmenté et s’établit à 5 pour 10 000 interventions, contre 4,4 en 2015 » commente le Préfet des Vosges.
Dans le département des Vosges, les sapeurs-pompiers ont subi deux agressions en 2015 et 5 en 2016 alors que le nombre d’interventions a diminué (26 502 interventions en 2015 et 25 250 interventions en 2016). Le taux d’agressions pour 10 000 interventions est donc passé de 0,75 à 1,98, même s’il reste cependant 2,5 fois inférieur aux données nationales.
« Quel que soit le nombre, ces actes constituent des atteintes graves commises à l’encontre d’agents dont la mission est de porter secours. Inadmissibles, ils doivent être prévenus, dénoncés quand ils surviennent et sanctionnés » poursuit le Préfet des Vosges.
Ces faits génèrent des blessures, des arrêts de travail et des dommages matériels affectant la distribution des secours. « Au-delà des préjudices physiques, moraux et matériels, ces agressions engendrent également des coûts pour la collectivité » poursuit le Préfet. Ce protocole prévoit notamment l’amélioration des échanges d’informations entre les services, des modalités d’interventions conjointes, et des dispositions spécifiques dans les secteurs et lors des périodes à risques particuliers.
C.K.N.
0 commentaire