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dimanche 10 novembre

Neufchâteau : les femmes à l’honneur

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Stéphanie Pennerat

En ce vendredi 8 mars, comme depuis quelques années, cette journée internationale est dédiée à la femme. C’est aussi l’occasion de parler des violences faites aux femmes, car depuis le 1er janvier 2019, une femme décède sous les coups de leur conjoint tous les deux jours, contre trois en 2018. Des chiffres qui restent encore trop élevés.

Dans la cité des Goncourt, Stéphanie Pennerat a créé depuis début janvier, une page Facebook, pour parler, aider, conseiller des femmes et des hommes en détresse, parfois en les aiguillant vers des associations présentes dans leur commune. A terme, son but est la création de sa propre association, qui sera dédiée à cette cause qui lui tient à cœur, car elle aussi ayant vécu l’enfer, et son témoignage fait froid dans le dos. «Je venais de vivre une terrible épreuve, et je suis tombée éperdument amoureuse. Tellement accrochée que j’ai dû supporter des mois, qu’il appartienne à une autre femme, et patienter pour qu’il la quitte pour moi. Je connaissais son passé mais j’ai cru qu’il serait différent avec moi. J’ai vécu des moments de passion intense avec cet homme, mais il était extrêmement jaloux. Il faut dire quand même que la violence ne commence jamais par une gifle, mais par des insultes, des tentatives de rabaissement. Parfois je me sentais tellement nulle et bonne à rien, que j’aurais voulu en finir. Cette manipulation mentale est même parfois plus dure que les gestes. Je ne pourrais pas énumérer les moments de violence, il y en a eu tellement, comme recevoir son téléphone en plein visage, être marquée des semaines, devoir camoufler d’horribles traces. J’ai subi des étranglements, des gifles. Une fois, il m’avait offert un bouquet de fleurs pour la fête des mères et j’ai malencontreusement ouvert celui destiné à sa belle mère, il m’a fouetté avec ce même bouquet jusqu’à ce qu’il ne reste aucunes épines. Tout était dans ma peau, sur mon visage, mes bras… J’avais déjà des enfants avant d’être avec lui, et je suis tombé enceinte volontairement. J’ai eu un magnifique bébé, et à peine rentrée de la maternité après une césarienne douloureuse, une énième dispute a éclaté et il m’a mis à terre. Je souffrais atrocement. Évidemment à chaque fois des excuses, et c’est toujours de ma faute. Il se tenait quelques semaines et puis c’était un cycle sans fin. Je l’ai quitté après avoir reçu une gifle monumentale car j’avais fouillée dans sa tablette. Il me trompait sans arrêt. Aujourd’hui, je suis enfin libérée de cette partie de ma vie, même si j’ai encore beaucoup de cauchemars, d’angoisses mais plus aucune emprise.»

La jeune femme envisage d’écrire un livre sur son histoire, si cela peut éveiller des consciences, et faire évoluer des mentalités. Des questions et des réflexions lui deviennent insupportable à entendre, du genre : «Si elle reste c’est qu’elle aime ça» où encore «Pourquoi n’es tu pas partie ?»

Sa page Facebook a permis de venir en aide à une jeune femme victime de violences, qui sur les conseils de Stéphanie, à quitter son homme depuis le week-end dernier. De nombreux internautes apportent également leur témoignage chaque jour.

https://facebook.com/Soutien-psychologique-aux-victimes-de-violence-conjugale-morale-ou-physique-307863306501494/

D. S.

Journée internationale de la femme

neufchateau

Témoignage

violences faites aux femmes

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