Plus de huit Français sur dix sont favorables à la réouverture des commerces et services de proximité. 76 % des Français prévoient d’y faire leurs achats de Noël, s’ils en ont la possibilité.
Alors que le Premier Ministre confirmait la semaine dernière la fermeture a minima jusqu’au 1er décembre des activités injustement qualifiées de «non essentielles», l’U2P, qui représente 3 millions d’entreprises artisanales, commerciales et libérales, continue de se battre pour faire entendre la voix de centaines de milliers de commerces et services de proximité contraints de rester fermés. Si l’U2P juge incompréhensible le choix du gouvernement de faire de ces petites entreprises les principales victimes économiques de la pandémie, les Français partagent cet avis : ils sont 84 % à se déclarer favorables à leur réouverture, selon une étude exclusive Yougov/U2P*.
Les Français derrière les entreprises de proximité
Les Français expriment leur soutien aux entreprises en difficulté. Un sondage Yougov pour l’U2P révèle en effet que 84 % sont favorables à la réouverture des commerces et services de proximité (fleuristes, coiffeurs, libraires, restaurateurs…) dans le strict respect du protocole sanitaire. En outre 74 % souhaitent voir ces entreprises rouvrir au plus tard le 1er décembre.
Dans tous les cas, les Français comptent sur leurs entreprises de proximité pour effectuer leurs achats de Noël : ils sont 76 % à prévoir s’y rendre, s’ils le peuvent, pour préparer les fêtes de fin d’année.
Si les Français souhaitent voir ces établissements rouvrir, c’est aussi parce qu’ils s’y sentent en sécurité face à la Covid-19 : seuls 7 % des Français ont l’impression de mettre leur santé en danger en se rendant dans les petits commerces, soit 40 points de moins que dans les grandes surfaces, pourtant toujours autorisées à ouvrir. A noter par ailleurs que les Français craignent d’abord d’être contaminés dans les transports en commun (64 %), tandis que les lieux de travail sont assez peu considérés comme des lieux à risque (13 %).
«Depuis plusieurs mois, les entreprises de proximité ont mis en place toutes les mesures de protection de la santé de leurs salariés, de leurs clients et patients, ce qui explique pourquoi ils s’y sentent en sécurité. Nous le martelons depuis le début du reconfinement : il est aberrant de maintenir fermés les commerces et services de proximité, alors que les interactions sociales qui favorisent la transmission du virus sont beaucoup plus importantes dans les grandes et moyennes surfaces», commente Laurent Munerot, Président de l’U2P.
Plus d’un Français sur deux craint la fermeture définitive des commerces et services de proximité
Parmi les conséquences redoutées du reconfinement pour les commerces et services de proximité, les Français craignent leur disparition : ils sont 64 % à appréhender ce scénario. 36 % redoutent des conséquences sévères sur l’économie du pays, et 31 % estiment que la situation risque d’accroître la concurrence avec les grandes plateformes de e-commerce.
Les Français redoutent également les conséquences sociales de ces fermetures : pour 25 % d’entre eux, l’isolement de certaines personnes, pour qui les commerçants constituent un lien social important, est un risque réel.
Enfin, 16 % des Français estiment que la situation pourrait renforcer la désertion des centres-villes. La situation est d’ailleurs déjà alarmante : 4 800 villes et villages ont vu les portes de leur dernière entreprise de proximité, artisan, commerçant de proximité ou professionnel libéral se fermer, soit plus de 13 % des communes du pays.
Restaurants, coiffeurs, instituts de beauté…, ces derniers relais de proximité sont fermés depuis le 30 octobre dernier, et pourraient pour bon nombre ne jamais rouvrir.
Pour les entreprises de proximité, «fermer tue»
Pour alerter sur le danger que les fermetures administratives font peser sur les entreprises de proximité, et obtenir leur réouverture dès le 27 novembre, l’U2P lance une campagne nationale intitulée #TousEssentiels.
Elle invite l’ensemble des entreprises de proximité à placarder une affiche intitulée «Fermer tue» sur leur vitrine, afin de sensibiliser les passants au drame qui se noue.
«À travers cette campagne coup de poing, nous voulons continuer à alerter les Français et les pouvoirs publics sur ce qui se joue dans nos entreprises : la menace économique et sociale est considérable. Si le Gouvernement n’acte pas très rapidement la réouverture des commerces et services de proximité, ce sont plus d’un million d’entreprises, fermées aujourd’hui, qui pourraient ne jamais réouvrir leur porte», conclut Laurent Munerot.
Communiqué U2P
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