Les grainothèques sont devenues en quelques années une véritable mode et un enjeu de société. Ces conservatoires de graines et de semences variées basés sur un système de troc permettent de créer du lien social entre les habitants d’un territoire et leur médiathèque. Ce service est proposé depuis plusieurs années par la médiathèque de Vittel et remporte un vif succès. Pas besoin de grands moyens pour lancer une grainothèque. Il suffit d’un petit espace. Ce qui compte, c’est avant tout de savoir en parler. C’est une zone de troc « je prends = je donne ».
C’est un petit meuble à tiroir qui attire l’œil sur la mezzanine de la médiathèque de Vittel. Sur le dessus, une petite caisse de bois de couleur verte attire le regard. On y trouve des pochettes à graines. Quelques plantes vertes la sépare d’un hôtel à insectes. Dans ces anciens tiroirs à fiches cartonnées témoins d’une autre époque, on trouve différents sachets de graines. Il y a ceux des fleurs et des légumes et les derniers pour les plantes sauvages. Si le dispositif ne semble pas important de prime abord en terme d’encombrement, il détonne tout de même dans ce monde du livre bien rangé qu’est la médiathèque.
Cette initiative s’inscrit dans un projet d’échanges entres les publics. C’est un espace qui vit tout seul et que les gens s’approprient. Le fonds jardin remporte également un beau succès. L’échange et le participatif sont donc placés au cœur des projets et la grainothèque de Vittel y participe pleinement. Même si il est assez difficile de quantifier le nombre de sachets de graines échangées, ce petit meuble à tiroirs attire au sein de la médiathèque de nouveaux publics curieux de faire des échanges. Se posent alors pour l’équipe de la médiathèque de savoir comment faire revenir les utilisateurs ponctuels de la grainothèque et surtout conserver un rôle de bibliothécaire face à ce nouveau service censé vivre sans interaction. Une bibliothèque est un lieu qui permet de croiser les regards et les générations, et une graine c’est avant tout magique. Cela paraît sec et pourtant à l’intérieur il y a toute une vie, un peu comme dans un livre.
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