Quatre jours après un refus d’obtempérer survenu le jour de Noël sur la RN57, à hauteur de Chavelot, et ayant entraîné des blessures chez deux gendarmes, la justice franchit une nouvelle étape. Le parquet d’Épinal a annoncé, ce lundi 29 décembre, l’ouverture d’une information judiciaire pour tentatives de meurtre.
Lors d’une conférence de presse, le substitut du procureur de la République, Jean-Emmanuel Besset, a précisé que le suspect sera prochainement présenté à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen. Le parquet a également requis son placement en détention provisoire.
Un suspect au lourd passé judiciaire
L’homme mis en cause est âgé de 33 ans et réside dans les Vosges. Il s’est présenté de lui-même au commissariat de Remiremont le samedi 27 décembre. Déjà bien connu des services judiciaires, il a fait l’objet de treize condamnations, principalement pour des infractions au code de la route, mais également pour des faits de violences volontaires.
Au moment des faits, son permis de conduire était annulé depuis plus d’un an. Libéré de prison en août 2024, il faisait en outre l’objet d’un sursis probatoire. Selon le parquet, il se trouvait donc en situation de récidive pour l’ensemble des infractions relevées dans cette affaire.
Une intention contestée par le mis en cause
Au cours de ses auditions, le suspect a reconnu les faits matériels, tout en niant toute volonté de tuer ou de blesser les gendarmes. Il a expliqué avoir cherché à les intimider et a admis avoir percuté volontairement les véhicules de la gendarmerie afin de les rendre inutilisables.
Il a justifié son comportement par la peur d’être incarcéré, sachant qu’il conduisait malgré l’annulation de son permis.
Deux gendarmes hospitalisés
Les deux militaires blessés ont été pris en charge à l’hôpital jeudi dernier. L’un d’eux s’en est sorti avec des blessures légères. Le second a été plus gravement touché : il souffre d’une fracture du tibia et du péroné et a dû subir une intervention chirurgicale.
L’enquête judiciaire devra désormais déterminer si l’intention criminelle peut être retenue au regard des circonstances de l’intervention.

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