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mardi 30 décembre

Refus d’obtempérer dans les Vosges : après avoir percuté deux gendarmes, le suspect affirme avoir voulu « faire peur aux militaires »

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Un homme de 33 ans est aujourd’hui au cœur d’une affaire judiciaire particulièrement grave après avoir volontairement percuté deux gendarmes motorisés lors d’un refus d’obtempérer sur la RN57, le 25 décembre dernier, dans les Vosges. Désormais poursuivi pour tentative de meurtre aggravée, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Les faits se sont produits à hauteur de Chavelot, lorsqu’un automobiliste a refusé de se soumettre à un contrôle de la brigade motorisée de la gendarmerie. Au cours de sa fuite, le conducteur a délibérément percuté les motos des militaires, les projetant au sol avant de prendre la fuite. Il s’est finalement présenté de lui-même aux autorités deux jours plus tard.

Lors de sa garde à vue, le suspect a reconnu les faits matériels, admettant avoir volontairement foncé sur les véhicules des gendarmes. En revanche, il conteste toute intention homicide. Selon ses déclarations, son objectif aurait été de « faire peur » aux militaires et de rendre leurs engins inutilisables, afin de pouvoir échapper au contrôle. Il affirme ne pas avoir voulu les blesser.

Une version contestée par le parquet d’Épinal. Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 29 décembre, le substitut du procureur a souligné l’existence d’une « volonté de percuter », estimant que le comportement du conducteur caractérisait une intention particulièrement dangereuse. L’homme était conscient des conséquences possibles de son acte, alors qu’il circulait malgré l’annulation judiciaire de son permis de conduire.

Le profil judiciaire du suspect pèse lourd dans le dossier. Âgé de 33 ans et originaire des Vosges, il est connu des services de justice avec 13 condamnations à son actif, principalement pour des infractions routières, mais également pour des faits de violences et de consommation de stupéfiants. Au moment des faits, il se trouvait sous le régime d’un sursis probatoire. Il était sorti de prison quelques mois plus tôt, en août 2024.

Les conséquences physiques et psychologiques pour les deux gendarmes sont importantes. L’un d’eux souffre de multiples contusions, d’une boiterie persistante et d’un fort traumatisme psychologique, ayant entraîné dix jours d’incapacité totale de travail. Le second a été plus gravement touché : victime d’une fracture sévère à la jambe droite, il a dû subir une intervention chirurgicale et s’est vu prescrire dix semaines d’ITT.

Incarcéré depuis sa mise en examen, le trentenaire affirme vouloir assumer ses actes, tout en contestant leur qualification pénale. L’enquête judiciaire devra désormais déterminer si l’intention de tuer peut être retenue, un point central qui conditionnera la suite de la procédure et la lourde peine encourue.

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