Lors du conseil municipal de février dernier, la municipalité a voté à l’unanimité la dénomination d’une voirie à Vittel. Une demande réalisée par la Gendarmerie, la famille de Suzanne Chardin et Richard Beau, soutenu par le conseil des sages. Ce dimanche matin, la rue « Suzanne Chardin » a vu le jour entre les rues Georges Clémenceau et Raymond Poincaré. L’inauguration s’est tenue en présence de Jean-Jacques Gaultier, maire de Vittel, du conseil municipal, des autorités et évidemment, des descendants de Suzanne Chardin.
« Cette dénomination de rue est un hommage rendu à Suzanne et à sa famille vittelloise » explique le premier magistrat.
Suzanne Boucher épouse Chardin, née le 17 février 1891 à Jussey, en Haute-Saône, fut vittelloise d’adoption et s’est installée avec son époux, dans une maison acquise au 312, rue des Azeliers. Elle a vécu à cette adresse pratiquement jusqu’à la fin de sa vie et est décédée en 1987.
Cette grande dame vittelloise s’est illustrée pour deux faits lors de la guerre 1939-1945. Le premier en juin 1940, alors que les alentours de Vittel sont bombardés, elle a permis l’identification des cadavres de soldats français trouvés dans les caves de l’Hôtel des Sources, alors occupé par des militaires allemands qui avait quitté précipitamment ce lieu transformé en hôpital. Elle a également organisé l’inhumation de ces cadavres. Le second, à la suite des combats acharnés de la libération de la cité thermale, le 12 septembre 1944, la municipalité de Vittel à de nouveau fait appel au dévouement de Suzanne Chardin pour l’identification des français et allemands morts au combat.
A.J.
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