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dimanche 22 septembre

Vosges – Des derniers voeux de député chargés d’émotion pour François Vannson

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C’est la larme à l’oeil que François Vannson a conclu ses derniers voeux à la circonscription de Remiremont en tant que député ce vendredi 13 janvier 2017 devant plus de 300 personnes réunies au palais des congrès de Remiremont. Atteint par la loi anti-cumul, le président du conseil départemental des Vosges ne pourra pas solliciter de nouveau mandat au Palais Bourbon en juin 2017.

Elu pour la première fois en 1993 où il était le benjamin de l’Assemblée Nationale à 29 ans, ce fils d’un chauffagiste du Thillot et d’une institutrice qui lui a enseigné l’école au Ménil-Thillot, a ensuite toujours été réélu au fil de cinq scrutins. Il peut se targuer d’être le député plus ancien député du département dans la durée.

“24 ans d’une vie qui ne se tourne pas facilement” a admis François Vannson dans un long discours, non écrit, où fidèle à son habitude, il a livré ce qu’il avait sur le coeur à un auditoire d’élus, d’associations et de militants.

Laure Claude, l’une de ses collaboratrices, venait de lui rendre un vibrant hommage à travers un diaporama-souvenir. En cadeau, un tableau peint par Pierre Creusot du monolithe en hommage aux hommes tués au maquis de la Piquante-Pierre.

Sa famille et ses collaborateurs.

François Vannson a salué ses parents, ses trois frères dont Denis “qui nous regarde quelque part là haut”, son épouse Marie-Odile “qui a toujours été pour moi un soutien important”, ses collaborateurs, Nathalie Faivre, la secrétaire des débuts en 1993, puis Nathalie Hoffner, Jean-Sébastien Mougenot, Laurent Viry et, aujourd’hui, Laure Claude, Olivier Humblot et Aurélien Vanderschaeg. “J’ai un peu changé de braquet en 2015 en devenant président du conseil départemental. De trois collaborateurs à ma permanence, je suis passé à 2.056”.

Si on lui demandait de résumer, “le mandat de député a toujours été une école de la vie fantastique. Le lundi matin, on rencontre la mère de famille qui n’a plus les moyens de donner à manger à ses enfants. Le mardi, à l’assemblée, on rencontre tous les grands de ce monde. Il n’y a que le député pour avoir une vision aussi globale de la vie”. Ce qui lui fait dire “le parlementaire doit avoir en permanence les mains dans le cambouis”.

« Avoir le courage d’engager les réformes qui s’imposent ».

Alors que les prochaines élections législatives se profilent en juin 2017, il souhaite que “le député reste le Parlement, où on ne comptabilise pas tout. Il faut que le Parlement garde son indépendance et pour cela, une action efficace ne se comptabilise pas en nombre d’interventions. Il faut que le Parlement conserve ses trois fonctions régaliennes : représenter, légiférer et contrôler l’action du gouvernement” martèle le député dont l’année 2016 lui attribue 30 semaines d’activité, 61 réunions de commission, 712 amendements déposés ou cosignés sur la mandature, 46 propositions de loi signées, 22 questions écrites et 3 questions orales.

Il en profite pour livrer son sentiment la loi sur le anti-cumul : “à chaque fois que l’on a amendé la constitution de 1958, il n’est pas sûr que toutes ces réformes ont apporté un plus classe parmi les 150 premiers en France. Regardez le mandat du président de la République réduit  à cinq ans : la première année, il s’installe, la deuxième, il lance son projet, la troisième, il y a des élections régionales, la quatrième, il est pris par les primaires”.

François Vannson en vient à former le voeu que “le futur président empoigne les véritables sujets. Préserver les acquis sociaux, c’est avoir le courage d’engager les réformes qui s’imposent. Plus que jamais, nous avons le besoin impérieux de redonner à la France de la compétitivité”.

Le budget départemental voté à l’unanimité.

Il retient deux choses pour conclure : “président du conseil départemental me passionne. Nous avons engagé de grosses réformes. Le département des Vosges est le cinquième de France qui investit le plus : 75 millions d’euros par an. Nous continuons d’aider les collectivités alors que nos voisins de la Moselle ont décidé de ne plus le faire. Nous ne faisons pas partie de ces départements qui sont en cessation de paiement, qui ne peuvent plus payer les deux derniers mois du RSA”. D’autre part, François Vannson se plait à relever que “pour la deuxième année consécutive, nous avons voté le budget à l’unanimité,  majorité et minorité confondues. Parce que l’on travaille nos dossiers sérieusement”.

Il remercie une dernière fois “ses collaborateurs, son suppléant Patrick Lagarde, sa colistière Valérie Jankowski, tous les élus, tous les militants qui m’ont souvent ouvert les yeux, les Vosgiens de cette troisième circonscription, des gens solides qu’on ne fait pas trembler au premier coup de bise. Nous avons beaucoup de difficultés sur notre territoire mais aussi beaucoup de potentialités”. La salle se lève pour lui réserver une standing-ovation. Les voeux se concluent par la diffusion de feux d’artifice, clin d’oeil aux célèbres Feux Folies du mois d’août.

C’est son suppléant Patrick Lagarde qui a avait ouvert la cérémonie. Il tentera de lui succéder en juin prochain. “La victoire de la Droite et du Centre est nécessaire pour le redressement de notre pays mais elle n’est pas acquise. Elle dépendra de deux conditions : le rassemblement et continuer à porter une parole claire et défendre nos convictions avec une détermination totale”.

D.J.

Photographies : Jean-Claude Olczyk.

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