Depuis hier soir, le monde entier a les yeux tournés vers Paris. La cathédrale Notre Dame est un monument immense, construit par l’art et la science d’hommes portés par leur Foi. C’est un joyau de l’architecture gothique, ou Opus Francigenum, « œuvre française » : un symbole du rayonnement de la culture et de l’esprit français. Le monument le plus visité d’Europe.
« Notre Dame de Paris, c’est le deuxième édifice le plus important en Europe », considère le père Piotr Wilk, curé de la paroisse Saint-Amé des trois vallées, « le premier c’est Saint Pierre de Rome ». Cette importance est d’ordre spirituelle, et non seulement matérielle. Il ne s’agit pas uniquement de tourisme.
« Nous étions surpris des élans de solidarité »
Des quatre coins de la planète, les messages de soutien parviennent en France depuis l’annonce de l’incendie. « Les premiers appels que j’ai eu, c’est de Pologne et de Biélorussie. Pour demander ce qui se passe. Il y a beaucoup d’émotion là bas », confie le père Piotr Wilk. « Il y a quelques chose qui s’effondre, qui brûle, au coeur de l’Europe »
Le prêtre se dit « touché » par le message de l’archevêque de Paris Michel Aupetit et d’Emmanuel Macron. « Cette volonté de rebâtir, rebâtir notre histoire (…) Ca ne concerne pas que les croyants, ça va au-delà ». Un défi pour les chrétiens, les français, l’humanité. « Est ce qu’on est capable de se relever de ces cendres ? »
« C’est la fin d’une époque. On entre dans un autre temps »
Cet événement intervient alors que des milliards de chrétiens à travers le monde s’apprêtent à célébrer ce dimanche la résurrection du Christ. « On entre dans la Semaine Sainte, c’est très symbolique ». Alors que l’Eglise est en difficulté, « c’est pour tous les catholiques, comme s’il y avait quelque chose qui se dit par ce feu ».
Le père Piotr remarque comme une concordance de l’actualité avec l’hymne de la liturgie des heures lue ce mardi, une prière du révérend père Didier Rimaud :
« Bois tout en feu, buisson ardent
où rien n’est cendres,
Croix où le Fils se laisse pendre
quand vient le temps,
Dieu parle en toi, et tu portes le prix
de la rançon ;
De son Amour tu nous donnes la mesure,
montrant le corps et la blessure
où il nous dit
quel est son nom ! »
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