Près de 10 mois après le début du mouvement, les « Gilets Jaunes » vosgiens préparent en cette rentrée la suite des événements. L’année à venir sera marquée notamment par les élections municipales de mars 2020.
Avant l’été, des membres de l’association Gilets Jaunes Vosges 88 (GJV88) ont décidé de créer un parti politique. Le mot d’ordre : « Ni de droite, ni de gauche, ni du centre, ni des extrêmes : Juste Gilets Jaunes ». Le dépôt du sigle, ainsi que de la marque « Juste Gilets Jaunes » a été effectué auprès de l’INPI. Les statuts ont été déposés. Le parti est officiellement né. « On a eu des messages de soutien. Beaucoup de maires nous ont soutenu », affirme Patricia Fuhrer, secrétaire de l’association Gilets Jaunes Vosges 88. Plusieurs candidatures aux élections municipales de 2020 sont envisagées. La prochaine réunion publique de l’association « Gilets Jaunes » est prévue pour le 27 septembre à 19h30 à Saint-Amé.
Depuis quelques semaines, la visibilité du mouvement en France est réduite, et l’on croirait presque qu’il a disparu avec l’été. On entendrait presque un « ouf ! » s’échapper des salons du palais de l’Elysée. Tout est réglé ? La tempête est passée ? Peut-être pas… « C’est le blackout dans les médias, mais on est toujours là, on est nombreux ! », explique Patricia Fuhrer. « On bénéficie toujours selon les sondages d’un certain élan de sympathie, autour de 62% ». Pendant l’été, les membres du mouvement dans les Vosges n’ont pas cessé leur activité. Ils ont pris contact avec des manifestants d’autres régions françaises et également avec des groupes étrangers : Allemagne, Belgique, Suisse. « Cette espèce de ras-le-bol qu’on a est générale ».
Le 31 aout, des membres de l’association vosgienne se sont rendus à Genève, devant le siège de l’ONU, pour rendre visite à Petit Jean, un ancien militaire et pompier, alors en grève de la faim. Celui-ci estime que des abus, des violences et des vols sont commis par des policiers envers les secouristes « street-médics » pendant les manifestations. Il a demandé à rencontrer Emmanuel Macron, sans succès. Après 23 jours, il a décidé de s’alimenter à nouveau : le consul de France a déclaré vouloir le recevoir, apportant des garanties notamment sur la création d’un statut de secouriste de rue pour les « médics ». Dans les Vosges, des streets médics ont été intégrés dans le parti JGJ. Lors des manifestations à venir, « il y aura systématiquement des postes de secours », affirme Patricia Fuhrer.
Réunis à Dannemarie (dans le Haut-Rhin) ce dimanche 8 septembre, les représentants des différents territoires du Grand-Est ont échangé, dans le but de mettre en place des actions communes et coordonner tous les départements. Des manifestations sont d’ores et déjà prévues : le 14 septembre à Nancy, le 12 octobre à Metz et le 9 novembre à Strasbourg. Toutes ces manifestations seront déclarées. Cependant elles sont susceptibles d’être décalées en raison d’appels à manifester nationaux ou en fonction de l’actualité. Et la date « anniversaire » du mouvement approche ! « Pour le 17 novembre, tous les groupes prennent contact. Je pense qu’on va organiser quelque chose de très massif. Certainement sur Paris ».
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