Voilà maintenant un an jour pour jour, un mouvement de société sans précédent était en train de naitre. A travers le pays, des milliers de personnes se sont retrouvées pour exprimer leur rejet de la politique du gouvernement. Un peu plus d’un an après l’élection présidentielle, des gilets jaunes étaient déposés sur les tableaux de bord en signe de contestation.
« Au départ on est sortis dans la rue pour un problème de prix de l’essence », explique Patricia Fuhrer, secrétaire de l’association Gilets Jaunes Vosges 88. Et puis petit à petit, de très nombreuses problématiques sont venues s’ajoutées, et de nouvelles revendications. Un grand mouvement, très vaste, très hétéroclite et très persistant s’est créé. Une remise en question du fonctionnement des institutions françaises. « On veut un autre système politique ».
Un an après, beaucoup considèrent que la réaction du gouvernement n’a pas été à la hauteur. Que celui-ci n’a pas pris la mesure, ou n’a pas voulu prendre la mesure de ce qui était en train de se produire. « Le bilan de ce que l’on a obtenu : des fausses promesses, des coups d’enfumage ». Alors dès ce samedi, des rassemblements ont eu lieu dans toute la France. Dans les villes, et dur les rond points, où de nombreuses cabanes « QG » sont encore debout. « C’est pas fini le mouvement gilets jaunes, on s’est beaucoup structurés, on va se battre jusqu’au bout ! »
« Un regain de punch à l’approche de cet anniversaire ! »
Dans les Vosges, des associations ont été créées, ainsi qu’un parti politique : Juste Gilets Jaunes. Et des réseaux se sont formés unissant les « gilets jaunes » du territoire. « On a créé la coordination Grand-Est, avec 10 départements », qui déborde même en dehors es frontières de la grande région. Et s’il semble parfois que le soutien faiblit dans l’opinion : « On a toujours au moins le double de ce qu’a Emmanuel Macron », affirme Patricia Fuhrer « Il y a eu un épuisement. Maintenant, il y a un regain de volonté ».
De nouveaux projets sont actuellement à l’étude pour porter des revendications et faire vivre le mouvement. Une « caravane jaune » est en préparation, pour sillonner les Vosges. L’objectif : « Aller à la rencontre des gens, tenir des mini-meetings ». Et puis il y a aussi les prochaines élections. « Beaucoup d’entre nous se présentent aux municipales. On se présentera dans toutes les mairies où l’on pourra se présenter ».
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