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vendredi 20 septembre

Quand Saint Nicolas réduisait les impôts !

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Saint Nicolas arrêtant le bourreau, Ilia Répine, 1888

Saint Nicolas arrêtant le bourreau, Ilia Répine, 1888

En ce 6 décembre, les lorrains fêtent leur saint patron. Nicolas fut évêque de Myre, et de nombreux récits et légendes entourent sa vie. Un de ces événements le lie notamment au fameux « père fouettard », qui l’accompagne dans les défilés. Claude Kevers-Pascalis, dans son ouvrage « Saint Nicolas, légende ou histoire ? », présente le saint homme comme un « ami de la jeunesse », un « défenseur de la justice », ou encore comme un « protecteur des victimes de l’existence ».

« Nous ne savons que peu de choses de lui », apprend on sur Nominis, le site de la Conférence des évêques de France sur les saints du calendrier, « Il naquit en Asie Mineure, devint évêque de Myre et, à ce titre, il assiste et souscrit au concile de Nicée en 325. Par contre, sa vie posthume est beaucoup plus riche, grâce aux légendes sans doute fondées sur la réputation de sa bonté envers les pauvres et les enfants. Son tombeau devient un lieu de pèlerinage, d’abord à Myre, puis à Bari en Italie où ses reliques furent transportées au XIe siècle pour les protéger des Musulmans. Chaque année, des délégations des Églises orthodoxes, particulièrement de Russie, viennent se joindre au pèlerinage des catholiques latins, en une rencontre œcuménique significative. Le « bon saint Nicolas » est invoqué aussi bien en Orient où il est le patron des Russes, qu’en Occident où il est le patron des enfants et, si l’on peut parler ainsi, l’ancêtre du Père Noël. Il est fêté le 9 mai par les Églises d’Orient. Un internaute nous signale: « St Nicolas honoré en Lorraine est aussi le protecteur des filles à marier et des prisonniers. Deux épisodes de sa légende: l’un explique qu’il fournit secrètement une dot à trois sœurs dont le père trop pauvre ne pouvait les marier, l’autre rapporte qu’il exauça les prières du seigneur de Réchicourt (actuelle Moselle), prisonnier en Terre Sainte depuis des années, qui se retrouva miraculeusement libéré de ses chaînes sur le parvis de la basilique à St Nicolas de Port (Meurthe-et-Moselle). »»

Procession ancestrale, Saint-Nicolas-de-Port, 2018

Dans son livre « Saint-Nicolas, légende ou histoire ? », Claude Kevers Pascalis présente, entre autres récits et légendes, un événement de la vie du Saint rapporté par l’historien Gerardo Cioffari « vers l’an 332 ». Par son action, l’évêque de Myre aurait réussi à faire baisser le niveau des impôts dans sa ville, en rencontrant Constantin. « Les conseillers de l’empereur l’avaient récemment incité à faire prélever par ses questeurs un nouveau tribut payable exclusivement en pièces d’or et d’argent, contrairement à l’usage précédent, selon lequel les contribuables pouvaient s’acquitter de leur dû à l’aide de bétail, de blé, de marchandises ou d’objets divers créés grâce à leur labeur ».L’évêque, se tenant régulièrement au courant de ce qui se passait dans l’empire n’ignorait pas que « dans chaque cité, à l’échéance du paiement des tributs, s’élevaient des pleurs et des lamentations. Les plus pauvres, qui ne pouvaient payer, étaient dépouillés, des mères en arrivaient à vendre leurs enfants, et des pères à prostituer leurs filles ». Se déplaçant en personne pour rencontrer l’empereur, Nicolas obtint de lui l’allégement des impôts dans sa province. Il fut si convaincant que Constantin lui laissa fixer lui même le niveau de prélèvement.

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