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samedi 23 novembre

Fraispertuis-City : une ouverture incertaine

Tournez manège ? ou pas !

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fraispertuis7Ouvrira, ouvrira pas ? C’est la question cruciale à laquelle Patrice Fleurent, patron du parc d’attractions Fraispertuis City n’est pas en mesure de répondre pour l’instant. Si on commence à entendre parler de déconfinement et de reprise de l’activité économique à compter du 11 mai, ce n’est pas encore d’actualité pour les sites touristiques et de loisirs.

Jusqu’à aujourd’hui, l’Etat n’a pas évoqué de date de relance pour ces secteurs d’activité. Compliqué dans ces conditions de se projeter alors que la haute saison approche à grands pas. Pour Fraispertuis, le mois d’août, c’est 125 000 entrées (chiffres 2019). Sans oublier que la période d’activité est limitée dans le temps -le parc ferme ses portes fin septembre- et que la météo est déterminante dans le taux de fréquentation du parc. A ce sujet, le soleil de ces dernières semaines laissait présager une beau début de saison.

¼ du chiffre d’affaires d’ores et déjà perdu

Avant même l’ouverture effective du parc, la billetterie est lancée, de nombreux comités d’entreprises achetant des billets à l’avance pour les proposer ensuite à leurs salariés. Cela n’aura pas été le cas cette saison, privant du même coup le parc de loisirs d’une trésorerie qui lui permettait notamment de payer fournisseurs, frais de maintenance ou encore campagne de communication. Pour le moment, la direction n’a pas eu recours au chômage partiel pour les 16 employés permanents qui peuvent assurer pour certains leurs tâches, notamment les travaux d’entretien dans le respect des conditions de distanciation et pour d’autres en télétravail (tâches administratives et comptables).

Autre inquiétude pour Patrice Fleurent : si le parc ouvre, dans quelles conditions cette ouverture va-t-elle s’opérer ? « Pour une petite structure comme Fraispertuis, la gestion de la sécurité sanitaire telle qu’elle est pressentie va être compliquée. Comment gérer les files d’attente, l’accès aux manèges, aux lieux de restauration en garantissant la protection maximale des visiteurs et des personnels. Parmi les solutions préconisées : restreindre le nombre d’entrées quotidiennes, fermer certaines attractions, modifier les sens de circulation. A l’échelle du parc, ces mesures sont difficilement applicables. D’autant plus qu’elles risquent de générer une certaine frustration chez les familles qui se verront refuser l’accès au parc une fois le quota atteint, ce qui ne manquera pas d’avoir des répercussions sur l’image de marque de la structure via les retours clients sur les réseaux sociaux.  En outre, l’achat des masques, gants, gel hydroalcoolique et autres matériels de protection entraînera des frais supplémentaires à prendre en charge.

Toutes ces questions et ces inquiétudes, le patron de Fraispertuis et ses collègues d’autres parcs d’attractions en France les font remonter aux instances gouvernementales. Une chose est sûre, la survie des ces structures ne pourra pas se faire sans l’accompagnement des pouvoirs publics. Prêt d’Etat, report voire annulation de certaines charges, Fonds de compensation sont autant d’aides sur lesquelles comptent les entreprises

A l’image de Patrice Fleurent, tous les acteurs de la filière touristique sont dans l’expectative des mesures que le gouvernement doit annoncer prochainement. Souhaitons que des dispositifs  pérennes soient rapidement mis en place pour que petits et grands puissent venir se divertir à Fraispertuis et oublier, autant que possible, le climat anxiogène actuel.

Source Vosges Mag : http://www.vosgesmag.fr/

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