Par tous les saints professeurs en infectiologie, virologie qui se disputent depuis deux mois les plus grands contre-sens entendus sur les plateaux de télévision mais toujours sur fond d’une vérité absolue, priez pour les pauvres béotiens incultes que nous sommes tous. Faites que le druide, paria de la santé française Didier Raoult, prêche la bonne parole sur cette foutue pandémie de Covid 19 dont les leçons de confinement ne sont visiblement pas retenues et passeront définitivement à la trappe dans quelques jours et quelques heures. Faites que les prédictions, il n’aime pas ce terme, du gourou rebelle au système de santé, soient exactes au risque de foncer droit dans un mur d’une forteresse tenue par des lobbies politico-financiers et un establishment aux ramifications industrielles.
Le pire du meilleur ou l’inverse n’a plus rien à voir avec le traitement du coronavirus à l’hydroxychloroquine et l’azytrimicine , l’affaire est pliée depuis longtemps, le potentiel remède (on ne saura jamais vraiment) est définitivement rangé dans les placards de la faculté de médecine mais c’est bien le déconfinement qui inquiète aujourd’hui. Prenons l’exemple de Gérardmer, petite bourgade sympathique d’un calme relatif. Pour ce premier week-end de liberté après deux mois de « cellule » forcée, la ville et ses alentours ont rapidement pris des allures d’avant…comme le calendrier. Avant la pandémie, la cité touristique était prise d’assaut dès les premiers rayons de soleil. Ainsi on pouvait se bécoter sur les bancs publics ou boire un verre en terrasse en se regardant dans le blanc des yeux sans masquer ses sentiments. Encore une fois c’était avant….
On a tous envie de reprendre la vie à bras le corps. De rire, pleurer ensemble, de se serrer les uns aux autres mais le danger invisible est toujours présent. Des milliers de visiteurs ont pourtant foulé les bords du lac et les places géromoises sans visiblement se soucier de la propagation du virus comme par inconscience ou défiance. Est-ce que le pire est à venir le week-end prochain pour le grand pont de l’ascension ? La question est réellement en suspend.
Pour le professeur Didier Raoult, la notion de seconde vague n’existe pas et l’épidémie est derrière nous. Compte-tenu du manque de citoyenneté et de la transgression des règles par certains, la prévision du marseillais est maintenant notre seul espoir d’apercevoir le bout d’un tunnel sans fin.
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