Attention, les autorités sanitaires lancent un appel à la prudence suite à un décès en région Grand Est. En effet, l’Anses et les centres antipoison alertent sur les risques liés à la cueillette et à la consommation de plantes sauvages toxiques confondues avec des plantes comestibles et plus particulièrement sur le risque d’intoxication grave lié au colchique.
Lors d’une cueillette, il a confondu la colchique et l’ail des ours. Cet habitant du Grand Est est décédé après avoir mangé de la colchique au lieu de l’ail des ours.
L’Anses rappelle que « l’ingestion de colchique peut engendrer une intoxication grave voire mortelle, en fonction de la quantité de feuilles ingérées, de la concentration très variable de colchicine présente dans la plante, et de l’association avec certains médicaments courants (antibiotiques de type macrolides, antivitamine K…) qui peuvent accroître notablement le risque toxique. Les premières manifestations cliniques sont des troubles digestifs (vomissements et diarrhées) pouvant être sévères, dans les heures suivant l’ingestion. »
L’ail des ours est une plante sauvage comestible, haute de 15 à 40 cm à maturité, qui présente une odeur caractéristique d’ail, notamment lorsque l’on froisse ses feuilles. Les feuilles sont plus ou moins brillantes, ovales et pointues, portées par des tiges. « Cette plante pousse souvent en grands tapis dans les sous-bois frais, les fonds de vallons ombragés et humides ou le long des ruisseaux. Les feuilles apparaissent en février-mars et les fleurs d’avril à début juin. La période de la récolte se termine avec les premières fleurs. » explique l’Anses.
La confusion est possible dans toute la France
En 2019, les centres antipoison ont rapporté 31 cas d’exposition au colchique, dont 4 intoxications graves. Ce printemps, un décès est survenu suite à la consommation de colchique cuisiné en pesto et confondu avec de l’ail des ours au moment de sa cueillette.
Les intoxications par confusion de cueillette de plantes comestibles ne sont pas rares. Chaque année, le réseau des centres antipoison enregistre environ 250 cas de confusion de plantes toxiques avec des plantes comestibles. Un aide-mémoire pour éviter les confusions entre les plantes comestibles et toxiques est disponible sur le site de l’Anses
Contacter le centre antipoison
Au moindre doute après ingestion ou en présence de symptômes notamment digestifs dans les heures suivant la consommation d’un plat avec de l’ail des ours ou du poireau sauvage, contactez sans délai un centre antipoison. Les centres antipoison donnent des téléconsultations médicales gratuites, en urgence, 24h/24. Appelez le 15 en cas de détresse vitale (coma, détresse respiratoire…)
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