Aux portes des laboratoires médicaux, on trouve des malades avec symptômes, des cas contacts, des vacanciers à qui on demande des garanties sanitaires dans leur pays d’arrivée, ou des angoissés du Covid-19 qui veulent tout simplement savoir s’ils ont contracté le virus.
Hormis lors des campagnes diligentées par l’ARS sous chapiteau comme fin juillet à Epinal, il est difficile de s’y retrouver face à toutes les options entre les tests sur ordonnance, ceux remboursés ou non, les tests PCR ou les diagnostics sérologiques.
Kézako ?
Il y a deux catégories de tests: les virologiques, qui sont les diagnostics les plus demandés et pratiqués, aussi appelés RT-PCR ou PCR, qui permettent de savoir au moment du prélèvement si on est contaminé par le Covid-19 ( cela débouche en cas de positivité, à une mise en quatorzaine). Et les tests sérologiques, qui s’effectuent par prélèvement sanguin et permettent de savoir si on a développé des anticorps contre le coronavirus. Le second test est une information qui permet de savoir si on a été infecté dans le passé. Et donc susceptible d’être potentiellement immunisé, alors qu’il n’y a aucune certitude scientifique à ce jour.
Les tests RT-PCR demandent un minimum de 3 heures pour obtenir un résultat, alors que 20 minutes sont nécessaires pour le test sérologique. Les tests salivaires virologiques Easycov, moins intrusifs, qui demandent une heure et fonctionnent par colorimétrie, sont testés actuellement ( notamment dans certains aéroports ) mais leur taux élevé de faux négatifs ( aux alentours de 34%) pose problème et ne permet pas sa validation et son déploiement en France pour le moment. Aux États-Unis, et bien que non autorisés par l’agence américaine des médicaments, des tests sur bandelettes existent aussi. Ils sont rapides d’utilisation et bon marché mais ils ont aussi de forts taux de faux négatifs.
Un seul test virologique agréé
Il n’y a qu’une seule façon autorisée d’effectuer un test PCR : par prélèvement naso-pharyngé, avec un écouvillon glissé dans une narine et par un personnel habilité. C’est le diagnostic le plus fiable afin de savoir si une infection est en cours chez le patient. Mais si le test est fait trop tôt, dans les premiers jours après la contamination, le virus n’est pas encore installé dans le nez. S’il est fait trop tard, on ne le retrouve plus car il a migré dans les poumons. Les tests PCR ne nécessitent plus de prescription d’un médecin depuis fin juillet et ils sont totalement pris en charge par l’assurance maladie. Hormis lors de campagnes spécifiques, ils s’effectuent en laboratoire d’analyse.
Les tests sérologiques
Il s’agit d’un prélèvement sanguin, qui peut s’effectuer en pharmacie ( test Trod, d’environ 15 euros, quasi instantané ) ou en laboratoire ( 24 heures). Ils informent seulement le patient d’une éventuelle infection passée. Ils sont requis par certaines compagnies aériennes avant un voyage à l’étranger. Mais ce n’est pas parce qu’un test sérologique est négatif, que le patient n’a pas, dans le passé, contracté le coronavirus ( dans certains cas les anticorps apparaissent plus de 40 jours après la contamination). En laboratoire, les prélèvements sanguins sans ordonnance ne sont pas remboursés et coûtent de 10 à 20 euros. Sauf si on dispose d’une ordonnance, et dans ce cas c’est l’assurance maladie qui prend les frais en charge.
Le bon sens voudrait que la répétition à une semaine d’intervalle et la combinaison des deux tests s’impose dès lors qu’on est au contact de personnes vulnérables ou que l’on veut éviter une quarantaine à l’arrivée dans un pays étranger.
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