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samedi 23 novembre

Vosges : « les sapins de Noël ne contribuent pas à la déforestation »

Une tradition bien vivante

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A plusieurs mois des fête de fin d’année, Pierre Hurmic, maire EELV de Bordeaux (Europe Ecologie Les Verts ), affirme son refus d’installer des sapins pour l’occasion. « Nous ne mettrons pas des arbres morts sur les places de la ville », explique t’il, « c’est pas du tout notre conception de la végétalisation ». Cette habitude est-elle nuisible pour la planète ? Une prise de position qui a beaucoup fait sourire, et réagir, notamment dans les Vosges, où l’installation d’un arbre de Noël est une tradition « bien vivante ».

« C’est un peu démesuré », affirme Laurent Hatton, producteur de sapins dans les Vosges, « Les sapins de Noël ne contribuent pas à la déforestation ». Basée à Coinches, l’entreprise « Le sapin de Noël des Vosges », exploite une vingtaine de terrains dans le Nord-Est du département. « Tous les sapins proviennent d’un pépiniériste local ». Ils sont repiqués et poussent pendant 10 ans environ.

« Écologiquement, c’est un bon point : les sapins vont contribuer à capter le CO2 ». Les arbres qui sont produits ici sont « destinés principalement aux particuliers », et à quelques petites communes. Les grands sapins en question, pour les grandes villes, sont prélevés soit chez des producteurs spécialisés, soit chez des propriétaires qui veulent se débarrasser de leur sapin, ou encore sélectionnés par l’ONF dans les forêts. « Après, il est récupéré pour servir de compost », ou de bois de chauffage.

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Laurent Hatton et Fabien Mathiot

Et la production de sapins a son intérêt pour l’économie locale. « Tout est fait en local », explique Laurent Hatton, en privilégiant les circuits courts. Pour l’outillage notamment. « On est concrètement dans une démarche écologique ».

Au delà du côté purement environnemental et naturel, de la gestion des ressources forestières, il y a l’aspect culturel, festif, l’importance du sens et de la beauté. « Je suis papa de trois enfants, tous les ans je les vois émerveillés ». Les petits bordelais n’auront pas ce plaisir cette année, du moins sur les places publiques.

Par ailleurs, les plantations doivent faire face à des enjeux importants liés à la météo. On pense à la sécheresse, bien sûr, qui pose de sérieux problèmes, mais aussi au froid. «  On a eu un impact des gelées tardives », en mai dernier, « Ça a gelé une grosse partie de la production ».

La fête de Noël est depuis longtemps un sujet de querelles, connues sous le nom de « Controverses de Noël »Les discussions portent sur son caractère religieux, ou culturel, ou païen, ou commercial. Toutes les époques semblent avoir leurs débats. Les puritains anglais interdirent un temps la fête, « festival papiste sans justification biblique ». En France, aujourd’hui, on a droit chaque année à la désormais « traditionnelle » polémique sur la Laïcité, concernant la crèche de Noël, représentation de la Nativité de Jésus Christ.

Des musulmans fondamentalistes tentent de leur coté 1870_ChristmasTree_byEhninger_HarpersBazaarde faire disparaître les célébrations dans les pays islamiques. Les Témoins de Jéhovah, groupe religieux insistant sur l’imminence de la fin du monde, désapprouvent la tradition de Noël.

Et voici donc un nouvel opposant, le maire de Bordeaux. La tradition du sapin décoré est ancienne. Elle remonte du fond des âges de la Vieille Europe. Symbole de renaissance, représentation de l’arbre du jardin d’Eden. Selon l’Encyclopædia Britannica, l’utilisation d’arbres à feuilles persistantes, de couronnes et de guirlandes pour symboliser la vie éternelle est une coutume antique chez les Égyptiens, Chinois et Hébreux.

Le sapin est devenu un symbole chrétien, de Noël, avec la crèche et la couronne de l’Avent. On évoque notamment Saint Colomban et Saint Boniface. Bien plus tard, la tradition gagnera en importance à l’Est du continent, en terre protestante notamment. Elle est mentionnée pour la première fois en Alsace à Strasbourg en 1492, puis à Sélestat quelques années plus tard. Elle est aujourd’hui encore une tradition « bien vivante » dans les Vosges comme ailleurs. 

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