Lors d’une conférence de presse, ce jeudi, le premier Ministre Jean Castex a annoncé la reconduction des mesures de restrictions imposées. « Il serait irresponsable de lever ou même d’alléger le dispositif dès maintenant », affirme t’il. « Les commerces fermés au titre du confinement le resteront donc encore pour quinze jours supplémentaires ».
Jusqu’au premier décembre, donc, au moins, des commerçants se voient interdits d’accueillir des clients dans leurs boutiques. Une décision qui ne surprend pas beaucoup les principaux intéressés, mais qu’ils ne comprennent pas et contestent vivement, pour certains d’entre eux. « On espère vraiment travailler le premier décembre », affirme Cathy Idoux, qui tient le magasin « Passion Chineur », à Remiremont, « Si jamais on n’avait pas l’autorisation d’ouvrir, ce serait une catastrophe ». La situation dans laquelle se retrouvent de nombreux professionnels est plus qu’inconfortable. « Ça va être compliqué ».
« On avait un peu d’espoir d’ouvrir un peu plus, pour limiter la casse ». Il n’en est rien pour l’instant. Une nouvelle fois, le moral en prend un coup. L’attente, l’incertitude, la possibilité d’un reconfirment. « C’est un facteur stress ». De nombreux commerçants se sentent énervés, ont du mal à dormir. Car il est difficile d’avoir de la visibilité à moyen terme quand le gouvernement peut modifier à tout moment les restrictions. « On peut pas se permettre de se dire « on verra » ! ». Surtout en cette période, à l’approche des fêtes de fin d’année, véritable « sprint final » pour les commerces de proximité.
Alors que l’argent ne rentre plus dans les caisses, il faut faire face à des dépenses. « Il y a les charges qui tombent ». Notamment la CFE (Cotisation foncière des entreprises), qui n’est ni annulée, ni reportée. Et il faut régler les fournisseurs. « On a rempli les magasins. On devra quand même honorer nos factures ». C’est le sentiment d’injustice et d’incompréhension qui domine. « C’est plus dur d’accepter quand on ne comprend pas (…) On a l’impression que le petit commerce est mis de côté ». De longues semaines de fermeture au cours de l’année ont porté un coup au petit commerce. « Le manque à gagner est énorme ».
Si la réouverture a lieu le premier décembre, « ce sera ouvert non-stop, pour récupérer », affirme Cathy Idoux. Avec des horaires élargis. En attendant, les clients peuvent se procurer des bons d’achat sur le site « J’aime mes commerçants » (https://jaimemescommercants.fr) créé par l’URCA, avec le soutien de la communauté de communes, et qui a connu un certains succès lors de la première période de confinement. La durée de validité des chèques pourrait être augmentée. Par ailleurs, les commerçants de Remirmeont et du secteur s’adaptent à la situation. « On s’organise, on essaie de faire du click and collect. On essaie tout ».
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