Yann B. a 46 ans, il est forestier. Il se trouve aujourd’hui au service de rééducation post-Covid du centre hospitalier Emile Durkheim, à Golbey. Il y a quelques semaine, il a été très durement frappé par la maladie.
Nous ne sommes pas égaux face à ce virus. Pour certains, ce sera simplement une petite perte du goût et de l’odorat, pour quelques jours, ou pour plus longtemps. Pas de quoi « fouetter un chat ». Certaines personnes seront un peu essoufflées. D’autres encore ne développeront aucun symptôme. Yann a dû traverser une période bien plus difficile. Intégré depuis le début de la semaine au service de rééducation, il est le premier, dans l’établissement, à y avoir été admis pour la seconde vague de coronavirus. Ils sont actuellement deux dans ce cas. 46 ans, c’est très jeune. En moyenne, les patients ont entre 65 et 70 ans.
« Quand on l’a, (le virus) on rigole moins », affirme t’il. Les premiers symptômes ont été les suivants : « plus de goût, de la fièvre ». Puis, en rentrant du travail, Yann s’est senti très mal. « Le lundi soir, ça n’allait pas du tout », explique t’il. « Je me suis réveillé 3 semaines après ». Le patient confie avoir eu peur, évidemment. Désormais, il est bien entouré par l’équipe médicale et « çà se passe très bien. Les infirmières sont super ». Le patient doit réaliser différents exercices de stimulation. « Il faut tout rapprendre » : la marche, l’équilibre, le souffle. « C’est pas facile ». Après quelques pas et le franchissement de quelques obstacle, Yann est essoufflé. « On croirait qu’on a travaillé 10 heures d’affilée ».
En principe, il en a pour au moins trois semaines. Psychologiquement, « ça va », affirme t’il. « Il faut garder le moral ». Yann espère rejoindre son domicile « le plus vite possible », car tout ce temps passé dans le milieu médical, « ça commence à être long ». Il est en lien régulier avec sa famille. « Sinon on perd le moral ». Lors de la première vague épidémique, au printemps dernier, des patients en provenance d’Epinal, de Nancy ou encore d’Alsace étaient venus, tout comme lui, suivre une rééducation dans l’établissement. Un travail éprouvant et exigeant pour retrouver toutes les capacités physiques impactées par le virus. Souhaitons leur à tous beaucoup de courage.
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