La navette s’est arrêtée à Remiremont le 30 juin dernier. Des habitants ont lancé une pétition sur le site « mesopinions.com », pour en demander le retour. Un nouveau moyen de transport, plus adapté, va être mis en place prochainement. La « Navette solidaire » démarrera le 12 janvier prochain.
La navette précédemment en place « coûtait très cher à la collectivité », explique le maire Jean Benoît Tisserand. Environ 80.000 euros par an, pour peu d’utilisateurs. Un coût « supérieur à un taxi ». Il a donc été décidé de mettre un terme à ce service, puis de trouver une nouvelle formule. Un premier scénario a été imaginé, avec une association d’insertion, qui n’a finalement pas souhaité donner suite au projet. La municipalité a finalement décidé de travailler avec le centre social, plus précisément avec la partie associative du centre social.
Un questionnaire a été élaboré et distribué à des habitants, en ciblant en priorité les quartiers où la navette était le plus utilisée. Le Rhumont, tout d’abord, « un quartier qui, physiquement, est relativement éloigné du centre ville », et puis aussi Révillon. Ce sont « les deux pôles qui sont le plus demandeurs », explique le maire. « Il y a des gens qui se sentent très très isolés », affirme Brigitte Charles, adjointe aux affaires sociales. Beaucoup d’habitants ne disposent pas de véhicule. Et le confinement a sans doute parfois amplifié cette impression d’isolement.
La navette fonctionnera deux jours par semaine, le mardi et le vendredi. Elle pourra accueillir jusqu’à 8 personnes. Le prix de l’aller est fixé à 1 Euro. Pour le trajet, « on a essayé de fonctionner en étoile », explique Brigitte Charles. La navette partira d’un arrêt vers le centre, puis vers un autre arrêt, puis vers le centre, et ainsi de suite. Les trajets du matin se feront en direction du centre ville, et ceux de l’après-midi auront pour destination la zone commerciale Cora et le quartier de la Filature. Ce qui permettra de se rendre notamment au cinéma Le Volontaire. « Avoir accès à la culture, parce que c’est aussi une demande », explique Florent Poirot, conseiller municipal.
Une première expérimentation d’un mois va être mise en place. Après cette période de test, on verra « quelle est vraiment la réalité du besoin », explique Jean Benoît Tisserand. Le maire voit de nombreux avantages à cette nouvelle formule. « Un véhicule qui consommera moins de carburant », également, et qui sera « plus furtif dans la circulation ». Mohamed Kamla, médiateur de quartier, occupera la fonction de chauffeur. Le romarimontain a été embauché en Contrat adulte relai pour une durée de 3 ans. Il assurera les trajets le mardi et le vendredi à partir du 12 janvier prochain.
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