Ce jeudi après-midi, des membres de l’USD CGT Santé et Action Sociale des Vosges se sont rassemblés Place Foch à Épinal, à quelques pas de la Préfecture. Une opération qui s’inscrit dans le cadre d’une journée de mobilisation au niveau national.
Quelques dizaines de manifestants étaient présents. C’est la situation dans le milieu médical qui est au cœur des protestations, et notamment l’insuffisance du Ségur de la Santé. « La santé est malade en France », affirme Denis Gillet, secrétaire général de l’USD CGT Santé et Action Sociale des Vosges. « La situation est de plus en plus dramatique chaque semaine ». Les revendications de la CGT restent les mêmes : plus de lits et de places, plus de soignants, plus de salaires, plus de reconnaissance et de respect. « Le monde d’après (…) c’est encore pire qu’avant ». L’organisation syndicale dénonce certaines situations précises. Notamment l’appel de bénévoles dans les EHPAD. « A la Bresse à plusieurs reprises en fin d’année (…) et plus discrètement dans d’autres EHPAD, pour compenser l’absentéisme élevé et prendre en charge les résidents âgés ».
« C’est ça le monde d’aujourd’hui »
Autre point mis en avant : le fait de faire travailler des professionnels de santé atteints par la Covid-19. « C’est peut être la mesure et l’exemple le plus choquant du monde d’après qu’on nous propose », affirme Denis Gillet. « Il n’y a pas tellement pas de réserves qu’on demande aux soignants de venir travailler même malades et donc avec le risque de contaminer les collègues non infectés mais aussi des malades qui se trouvaient à l’hôpital pour d’autres pathologies que la Covid ». Côté salaire, et conditions de travail non plus, le compte n’y est pas. On évoque une « tentative de museler la contestation en proposant 183 euros ». Une somme jugée insuffisante. « Sur les 29 pays de l’OCDE, la France avant le Ségur était classée au 26ème rang », en matière de salaire dans le secteur. C’est à peine mieux aujourd’hui : « 17ème ».
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