Ce samedi après-midi, à Epinal, des bénévoles de l’association « L214 » lancent la campagne nationale « On subit les conséquences, mais qui agit sur les causes ? ». Celle-ci vise à interpeller Emmanuel Macron sur le rôle de l’élevage intensif dans l’émergence de nouvelles pandémies.
« On est là pour interpeller le président et les maires », explique Anne-Sophie Mangin, membre de l’association et par ailleurs conseillère municipale d’opposition à Epinal. Au moyen de QR Code, il est proposé aux personnes qui approuvent cette initiative de signer une pétition, et d’interpeller Patrick Nardin, maire de la commune, via un tweet. Le sujet de protestation : le problème des « zoonoses », maladies issues du monde animal. « 75 % des maladies qu’on retrouve dans les élevages intensifs sont transmissibles aux hommes », affirme Anne-Sophie Mangin. Les membres de l’association préconisent notamment la baisse de la consommation de viande, la sortie de l’élevage intensif, la diminution du nombre d’animaux élevés pour la consommation.
« Déforestation », « antibio-resistance », « faible diversité génétique », « promiscuité » : des militants équipés de panneaux illustrant des causes d’épidémies souhaitent alerter les passants. Des bénévoles portant un masque « On subit les conséquences » se rassemblent ainsi dans 38 villes pour dénoncer « l’inaction du gouvernement dans la prévention des risques d’émergence de nouvelles pandémies ». Dans chaque ville, une bande-son et une banderole en forme de masque géant accompagnent ce « happening ». L’association L214 prend un ton alarmiste : « En entassant les animaux dans des élevages intensifs et en détruisant massivement les lieux de vie des animaux sauvages, nous créons les conditions idéales de l’émergence, de développement et de la transmission de nouveaux pathogènes ».
0 commentaire