Ce mercredi après midi, Yves Séguy, préfet des Vosges, a participé au « Comité Jeunes » s’est réuni au pôle de formation de l’IUMM Lorraine, Zone Innova 3000 à Thaon-les-Vosges. Au programme : un bilan et des perspectives concernant les différents dispositifs existants dans les Vosges en ce qui concerne l’emploi des jeunes. Et une visite des locaux de l’UIMM.
« Le défi est grand. Il n’est pas nouveau », a affirmé le Préfet, en ouverture des discussions « Les enjeux, les objectifs qui sont les nôtres sont importants ». Notamment dans les circonstances actuelles. « On se situe dans un contexte inédit qui associe gestion de crise et perspective de rebond économique ». Yves Séguy a évoque le dispositif « 1 jeune 1 solution », lancé le 23 juillet 2020, « qui constitue un volet important du plan de relance ». Celui ci vise à offrir une solution à chaque jeune. Il mobilise un ensemble de leviers : aides à l’embauche, formations, accompagnements, aides financières aux jeunes en difficulté. L’objectif affiché est de répondre à toutes les situations.
Le Comité Jeunes s’est réuni ce mercredi en présence notamment de Cédric Haxaire, maire de Capavenir Vosges, du président de l’IUMM Vosges, Marc Jeanneret, et de Fanny Feller, directrice générale du pôle formation de l’IUMM Lorraine. Ce comité annuel, réunissant les services de l’État , le Service Public de l’Emploi (Missions Locales, Pôle emploi et Cap emploi), des représentants de la Région Grand Est et du Conseil Départemental des Vosges, des représentants des CFA, et d’associations œuvrant en faveur de l’insertion socio-professionnelle, fut l’occasion de procéder à un focus sur deux axes importants : la Garantie Jeune et l’apprentissage.
Le rôle de l’enseignement public dans la valorisation des voies professionnelles, notamment dans le secteur de l’industrie, a été pointé. Par ailleurs, les intervenants ont semblé s’accorder, notamment, sur la nécessité de mettre en relation l’offre et la demande d’emploi. Un objectif partagé est de regrouper tous les dispositifs mis en place par les différentes institutions et communiquer au maximum pour plus d’efficacité. C’est sans doute Julien Le Goff, sous-préfet et secrétaire général de la préfecture des Vosges, qui a le mieux résumé cette esprit qu moyen d’une jolie métaphore tirée du monde du rugby, et de la fameuse mêlée. Il souhaite que les 8 à 10 acteurs investis dans le secteur travaillent ensemble : « Que tout le monde pousse dans le même sens ».
Retrouvez un peu plus bas quelques chiffres et informations fournis par la Préfecture des Vosges concernant la Garantie Jeunes et l’apprentissage :
LE DISPOSITIF DE LA « GARANTIE JEUNES »
Dès novembre 2013, le département des Vosges a été retenu parmi 10 territoires au niveau national pour expérimenter le dispositif de la « Garantie Jeunes ». Outil phare du ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion, destiné à favoriser l’insertion des jeunes, il a progressivement été étendu à d’autres départements avant sa généralisation à toute la France à compter du 1er janvier 2017. Ainsi, depuis plus de 7 années, les 4 missions locales des Vosges mettent en œuvre, pour le compte de l’État, ce dispositif de la « Garantie Jeunes ».
Ce dispositif d’accompagnement de 12 mois concerne les jeunes NEET (ni en étude, ni en emploi, ni en formation), âgé de 16 à 25 ans révolus et en situation de précarité. En parallèle d’un accompagnement intensif et personnalisé vers l’autonomie et l’insertion professionnelle, les bénéficiaires se voient allouer une allocation mensuelle.
En 2020, alors que l’objectif fixé était de 609 entrées, ce sont 553 jeunes qui ont intégré le dispositif dans les Vosges (soit 91 % de l’objectif), ce qui représente par ailleurs 7,8 % des entrées de la Région Grand Est.
Depuis la date de son lancement à fin décembre 2020, 3 883 jeunes ont intégré ce parcours dans notre département (en région Grand-Est 32 993 jeunes – pour toute la France 450 140 jeunes). 58 % de ces jeunes ont bénéficié d’une action relative au logement, 79 % d’une action dans le champ de la santé et 94 % d’une action « citoyenneté et accès aux droits ».
S’agissant de la dynamique professionnelle, au total, 5273 situations professionnelles ont été réalisées dont :
– 54 % en période de mise en situation en milieu professionnel
– 27 % en CDD < 6 mois
– 9 % en CDD > 6 mois et CDI
– 4 % en alternance
– 4 % en emploi aidé
– 2 % pour d’autres situations professionnelles (préparation opérationnelle à l’emploi, etc.)
Enfin, 2615 sorties du dispositif ont été comptabilisées, dont 51 % de sorties qualifiées de positives :
– 28,5 % en emploi
– 9 % en formations
– 5,4 % en alternance
– 8,3 % avec 4 mois d’immersion
Au-delà de ce bilan chiffré, il est important de préciser que le Plan de Relance offre de nouvelles perspectives pour le dispositif de la « Garantie Jeunes », en l’abondant à l’échelle nationale de 211 M €. Dans les Vosges, l’objectif cible d’entrées dans le dispositif est quasiment doublé pour l’année 2021, passant de 609 à 1 145.
L’APPRENTISSAGE
La loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a réformé en profondeur l’apprentissage, notamment ses modalités de gouvernance, d’organisation et de financement, avec la création de « France Compétences » et les nouvelles missions dévolues aux OPCO (opérateurs de compétences) consistant en le dépôt et le financement des contrats d’apprentissage. Les différents décrets d’application ont ainsi profondément remanié le dispositif : âge repoussé, durée minimale du contrat réduite, financement au coût contrat, nouveau cerfa, création assouplie des CFA, titres professionnels ouverts à l’apprentissage, création d’une aide unique à l’embauche d’apprenti, création d’une aide au permis de conduire, etc.
Le Plan 1 Jeune 1 Solution, dont le premier axe est dédié à la facilitation de l’entrée des jeunes dans la vie professionnelle, prévoit des mesures spécifiques à l’apprentissage.
Ces mesures consistent en :
→ pour les Centres de Formations des Apprentis (CFA), un financement exceptionnel pour garantir la formation et investir dans des équipements numériques :
– des aides pour soutenir le développement des programmes de formation
– une ouverture de l’investissement pour équiper les apprentis en matériel numérique
→ pour les entreprises, une aide financière exceptionnelle pour le recrutement d’un apprenti en première année Pour les contrats signés à compter du 1er juillet 2020 et jusqu’au 28 février 2021 préparant à un diplôme jusqu’au master (bac + 5 – niveau 7 du RNCP) :
– une aide exceptionnelle de 5 000 € pour l’embauche d’un apprenti mineur,
– une aide exceptionnelle de 8 000 € pour l’embauche d’un apprenti de plus de 18 ans. Cette aide couvre 100 % du salaire de l’apprenti de moins de 21 ans et 80 % du salaire d’un apprenti de 21 à 25 ans révolus.
(source : communiqué de la Préfecture des Vosges)
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