Le week-end des 10 et 11 avril, la FFMC mettait dans les rues de France 25 à 30 000 motards pour réaffirmer son opposition au contrôle technique moto. En parallèle, le ministère des Transports a reçu, en visioconférence, le député Houlié et les représentants de la FFMC et de la FFM.
Réalistes, les services du ministère sont conscients de l’impossibilité pratique d’une mise en place de CT au 1er janvier 2022. De plus, les invités ont rappelé à la fois l’opposition des usagers et leurs réserves et arguments sur l’accidentalité, le bruit, la pollution, l’utilité, la non transposabilité de mesures auto à la moto, le faible kilométrage 2RM ne justifiant pas un CT tous les 2 ans, etc.
Les services du ministère ont donc bien saisi les enjeux complexes de ce dossier. Mais ils doivent envisager également les possibles pénalités financières qu’imposerait l’Europe en cas de non-respect de la directive sans motif valable de la France.
Et c’est là que le bât blesse : la France aurait dû fournir, depuis 2017, un rapport mentionnant les actions de sécurité routière ayant entraîné la baisse de l’accidentalité des 2 et 3RM, comme l’ont fait l’Irlande, les Pays-Bas et Ia Finlande opposés également à cette directive.
Sans cette justification, le « non » affiché du gouvernement n’a aucune valeur vis-à-vis de l’Europe. Or, il semble que notre gouvernement ne soit pas particulièrement motivé dans cette demande de dérogation puisqu’il envisage tout de même un « contrôle visuel de sécurité », histoire de jouer sur les deux tableaux : satisfaire aux exigences de l’Europe tout en faisant semblant d’avoir écouté les motards.
C’est pourquoi nous devons rester motivés et maintenir la pression pour que notre gouvernement affirme définitivement sa position contre le contrôle technique.
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