Le tournage de la nouvelle série de TF1 « Les Combattantes » a démarré le mercredi 12 mai dernier dans les rues de Plombières. C’est à la Vôge-les-Bains, plus précisément à la Manufacture Royale, que l’équipe s’est maintenant installée pour un peu plus d’une semaine.
La série de huit épisodes de 52 minutes est réalisée par Alexandre Laurent, écrite par Cécile Lorne et Camille Treiner, avec la collaboration d’Alexandre Laurent, et d’après une idée originale de Cécile Lorne. Elle est produite par Quad Drama, Iris Bucher, en coproduction avec TF1. Au casting, on retrouve notamment Audrey Fleurot, Julie de Bona, Camille Lou et Sofia Essaïdi. Mais aussi Laurent Gerra, Tom Leeb, ou encore Sandrine Bonnaire. Une telle production demande une importante mobilisation de moyens. Sur place, 150 personnes, techniciens, son et image, acteurs, réalisateur, etc. Il y aura 96 jours de tournage. 1 380 costumes et 600 uniformes sont nécessaires pour reconstituer le vestiaire du début du vingtième siècle. La plupart ont été reproduits pour l’occasion. Des mécaniciens, carrossiers, décorateurs, ont notamment collaboré à la création de camionnettes de la Croix Rouge, de A à Z. Un collectionneur fournit des véhicules d’époques.
Le territoire vosgien offre les paysages et les décors nécessaires. « On fait ici dans les Vosges tous les extérieurs », explique la productrice Iris Bucher. « Parce que ça s’est passé ici (…) on a mis un pont d’honneur à être dans cette réalité historique là ». L’histoire démarre en mi septembre 1914, c’est alors la guerre de mouvement, avant les combats dans les tranchées, plus connus des spectateurs. « Cette guerre de mouvement, dans les Vosges, se passait (…) dans la forêt ». La productrice insiste sur le « devoir de mémoire » comme objectif de l’œuvre. Le rôle des femmes françaises pendant le conflit est mis en avant. « C’est une façon de mettre en lumière ces héroïnes oubliées de la Grande Guerre ». Selon Iris Bucher, « On a un peu oublié la moitié de la population (…) Il y en a qui ont laissé aussi leur vie pour la Patrie ». Cependant, affirme t’elle, « Je ne veux pas minimiser l’énorme souffrance que c’était pour les hommes ». Le personnage de « Suzanne, féministe engagée », sera t’il du même avis ? La productrice la présente comme étant en « avance sur son temps ».
Cette présentation du rôle des françaises pendant la Première Guerre Mondiale doit se faire « en n’étant pas dans l’idéologie ». Cela « n’est pas une question idéologique », affirme Iris Bucher. Et en même temps, selon la productrice, il s’agit bien d’une série « militante », même si le mot ne lui plaît pas trop. « On défend quelque chose », explique t-elle. « C’est féministe ». Chaque spectateur pourra se faire une idée du sens de cette démarche lors de la diffusion, dont les dates ne sont pas encore connues actuellement. « Si ça permet que des gens s’interrogent, qu’ils aient un nouvel éclairage de cette guerre (…) je pense qu’on aura gagné notre pari ». Au delà de l’aspect visuel, un travail doit être réalisé pour que les paroles des héros et l’action collent à la réalité. « Il faut que les choses soient vraisemblables », explique la productrice. « On a deux historiens qui travaillent avec nous ». Françoise Thébaud, spécialiste de l’histoire des femmes et Jean-Pierre Verney, scénographe du musée de Meaux, collaborent au projet.
La Manufacture correspond tout à fait aux attentes de la production. « C’est exactement ce dont on avait besoin ». Une maison de maître, proche d’usines et d’habitations ouvrières, une chapelle. La ville de Plombières se prêtait aussi parfaitement pour une série située pendant la guerre de 1914-1918. L’architecture de la cité thermale permet même de filmer au loin, sans gâcher la réalité historique. Les diverses bâtisses du Second Empire et de la Belle Époque fournissent un cadre idéal. Par ailleurs, « On a pu investir toute une rue », se satisfait Iris Bucher. « On a recréé des devantures de magasins », recouvert de sable les rues, construit un kiosque sur une place. Kiosque qui pourrait rester en place plus longtemps qu’initialement prévu. L’équipe de tournage des « Combattante » devrait rester dans les Vosges jusqu’à mi-Juin. C’est à Senones qu’elle se rendra très prochainement pour trouver le décor d’un couvent hôpital. Puis direction Vexaincourt pour la suite de la réalisation.
Voici l’histoire racontée par la série en quelques lignes :
Septembre 1914. Depuis quelques semaines, les combats font rage. Dans un petit village de l’Est de la France, à quelques kilomètres de la zone allemande, quatre femmes se retrouvent projetées au cœur de l’horreur : Marguerite (Audrey Fleurot), prostituée parisienne aussi mystérieuse que flamboyante que l’on soupçonne d’être une espionne ; Caroline (Sofia Essaïdi), épouse de Victor Dewitt, propriétaire d’une usine de voitures, parti au front. Elle se voit propulsée à la tête de l’entreprise familiale, défi colossal et inédit pour une femme du début du siècle ; Agnès (Julie de Bona), mère supérieure d’un couvent réquisitionné et transformé en hôpital militaire. Dépassée par l’afflux de blessés, Agnès est de plus tourmentée et questionne ses choix de vie ; et Suzanne (Camille Lou), jeune infirmière féministe en cavale depuis un avortement qui a mal tourné… Elles sont Les Combattantes : quatre femmes exceptionnelles qui durant huit épisodes traverseront un moment intense et tragique de l’Histoire de France.
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