L’heure de la rentrée va bientôt sonner pour les quelque16 980 collégiens vosgiens. Ce mercredi matin, le président du Conseil Départemental, François Vannson, s’est rendu à Vagney, en compagnie notamment de Caroline Mattioni, vice-présidente en charge de l’Education, et Véronique Marcot, vice-présidente en charge du Patrimoine, afin de présenter les grandes lignes de l’action du Département en ce qui concerne les collèges.
Les Vosges comptent 38 collèges publics installés sur 39 sites. Le budget « Collège » de 2021 est de 25,54 millions d’euros. Au delà de la reconstruction, la réhabilitation et l’entretien des établissements, le Conseil Départemental assure leur fonctionnement matériel. Sa gestion des collèges est marquée par plusieurs priorités.
Tout d’abord, la rénovation énergétique. « Nous voulons marquer cette année du sceau du développement durable », affirme le président du Conseil Départemental. Notamment en faisant des économies sur la consommation d’énergie. Dans le cadre du décret tertiaire, qui impose une réduction des consommations énergétiques de 40% d’ici 2030, le Département a fait le choix d’une prise en charge directe des factures d’énergie des collèges, à l’exception de l’électricité, à compter du 1er janvier 2022. Des audits thermiques viennent d’être finalisés, une planification des rénovations énergétiques de tous les bâtiments va être établie afin d’atteindre l’objectif de 40% de baisse. A Bruyères, une importante opération d’isolation par l’extérieur des murs et de réfection des toitures des principaux bâtiments du collège est en cours. Seront également programmées la réfection du clos couvert, façades, menuiseries et couverture, de l’externat au collège Souhait de Saint-Dié et l’isolation des façades de l’externat du collège de Rambervillers.
Le numérique garde une place importante dans le projet du Conseil Départemental. « Le numérique est incontournable aujourd’hui », affirme François Vannson. « Il est important que nos établissements soient équipés ». La crise de la Covid-19 a en quelque sorte amplifié le rôle du dispositif « ENT, Monbureaunumérique », garant de la continuité pédagogique et du lien entre élèves, familles et collège pendant les périodes de confinement. On a observé une hausse de 90 % des connexions entre 2019 et 2020. Les équipements informatiques des collèges ont pu être mis à la disposition des élèves, en cas de besoin, via une convention de prêt à titre gratuit. Tous les collèges publics disposent désormais d’une liaison internet haut débit fibre. La politique de renouvellement du matériel informatique a par ailleurs permis de doter les collèges de 913 PC, 125 vidéo projecteurs interactifs et 27 photocopieurs. L’assemblée départementale a inscrit à son budget une enveloppe de 1 862 000 € pour le déploiement du numérique.
Autre enjeux, et non des moindres, celui de la restauration. Les établissements scolaires fournissent en effet un service de restauration à de nombreux élèves. « On leur offre des repas de qualité, équilibrés, tenant compte des contraintes diététiques », explique François Vannson. Dans le département, ce sont 33 cuisines autonomes qui produisent chaque année 1,5 million de repas ! L’actualité est largement dominée par les problématiques d’approvisionnement des restaurants scolaires en produits bio et durables afin de tendre vers les objectifs de la Loi Egalim qui préconise 50% de produits durables et 20 % de produits bio. Le recours à la plate-forme Agrilocal, la promotion des circuits courts et l’adaptation des groupements d’achats vont notamment y contribuer. Le budget départemental consacré à la qualité de la restauration s’élève à 706 000 €.
Les actions de lutte contre le gaspillage alimentaire, telles que le tri sélectif, la campagne de pesée des déchets, menées dans le cadre du Plan VASTE se poursuivent à la rentrée 2021 avec l’entrée de 9 collèges supplémentaires dans le dispositif qui viennent s’ajouter aux 5 collèges déjà impliqués. La totalité des établissements du département devraient être concernée d’ici à 2022. En moyenne, ce sont 158 kg de denrées qui échouent chaque semaine dans la poubelle d’un établissement. « Il y a des économies à faire », affirme le président de l’assemblée départementales. « Et il y a aussi un problème moral. Nous souhaitons poursuivre nos efforts en matière de gaspillage alimentaire ». Cette années, 500 000 € sont consacrés à l’acquisition et au déploiement des matériels nécessaires au fonctionnement des restaurants scolaires.
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