Jacques Cuny est un amoureux des Hautes-Vosges, des paysages, de la faune, mais aussi des paysans qui préservent ces prairies qui sentent bon le foin l’été. Il est aussi un esthète. Sa passion pour la photographie argentique, dès les années 70 a offert une magnifique convergence entre son pays et son art. Cet autodidacte a participé à de nombreux stages de prise de vue, de développement et de tirages en laboratoire. Il pratique la photographie dans la définition du mot : écrire avec la lumière.
Ses sujets de prédilection sont le paysage et l’humain qu’il capte sur la pellicule. D’abord en super 8, puis en 1992 au temps encore des prémices de la vidéo. Il réalise des films documentaires sur les Hautes-Vosges : des « Morceaux d’anthologie pour la mémoire ». En 1987, il est primé pour l’une de ses photos, « Labeur labour ». Sa filmographie « L’âme des Hautes-Vosges » débute en 1994 avec « Voyage au cœur des Hautes-Vosges », titre qu’il a repris pour son livre. Il est aussi l’auteur de la série « Mémoire vivante de la guerre dans la montagne vosgienne » de 1939 à 1945.
Après avoir consacré d’innombrables heures dans la réalisation de films en vidéo, voilà qu’il revient à ses premières amours : la photo, pour le plus grand bonheur des amoureux des Vosges. Voici un extrait de la Préface de Benoît Duteurtre : « Ces photos et témoignages ont été rassemblés pour l’essentiel dans les dernières années du XXe siècle auprès de l’ultime génération de paysans de montagne. Depuis beaucoup sont partis et les paysages eux mêmes ont changé. La prairie parfumée qui, dans mon enfance, grimpait derrière la maison et s’arrêtait, bien nette, au bord de la forêt, est devenue un champ jaunâtre, rendu plus impénétrable par les clôtures des résidences secondaires. Contre cette inéluctable disparition, l’œil de Jacques Cuny et son amour du pays nous apprennent, pourtant, à mieux voir mille détails et mille beautés qui ressurgissent au fil de nos promenades : un pan de forêt, un mur de ferme, une clairière, un horizon, un vieil arbre fruitier. Ce livre réenchante la montagne vosgienne et, peut-être même, au moment où quelques jeunes passionnés rêvent de faire revivre la paysannerie de montagne, il établit l’indispensable lien entre les Vosges du passé et celles du futur ».
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