Malgré la météo, les manifestants étaient relativement nombreux ce samedi matin pour le rassemblement en soutien à l’hôpital de Remiremont, à l’appel du collectif « Urgences en colère », de l’Ademat-h et du collectif inter-urgences. Quelque 200 participants, peut-être un peu plus.
« L’hôpital public ne doit pas mourir ». C’était le message principal de ce rassemblement. L’objectif affiché était de faire pression pour garantir un accès aux soins grâce au maintien de ses services de consultation et d’hospitalisation. Depuis l’école Jules Ferry, le cortège est passé devant l’abbatiale, pour rejoindre la place de Lattre, a descendu une partie de la rue Charles de Gaulle avant de rejoindre l’hôpital. Parmi les slogans : « Un hôpital à moins de 30 minutes », « Mon hôpital c’est à Remiremont », « Pour la survie de notre territoire de montagne », « des urgences 24 heures sur 24 ». On notera aussi dans le défilé un slogan anti « Pass sanitaire ».
C’est l’un des points principaux : le maintien d’un services urgences 24h/24 et 7j/7, sans menace de fermeture, notamment la nuit, à Remiremont comme pour les autres hôpitaux vosgiens. « Nous refusons qu’il soit porté atteinte à ce service qui est vital », affirme Jean Pierrrel, président de l’Ademat-h. Selon ce dernier, l’objectif est de lancer un « cri d’alarme sur l’accès aux soins en milieu rural ». Il constate une « démographie médicale et paramédicale en chute libre ». Le manque d’attractivité pour le personnel est aussi évoqué. « Ensemble, imposons à l’État un plan d’urgence ». Une manifestation le 4 décembre prochain à Paris. L’Ademat-h finance un bus pour s’y rendre.
Parmi les manifestants de ce samedi matin, de nombreux élus et maires du secteur de Remiremont, notamment le maire de Vagney, Didier Houtot, le maire de Saint-Etienne-lès-Remiremont, Michel Demange. Leurs écharpes tricolore sur l’épaule, ils ont ouvert le cortège en tenant une banderole. « On peut faire des économies au niveau de l’État, mais il ne faut pas faire des économies au niveau de la santé », affirme le mairie de Remiremont, Jean Benoît Tisserand. « Je suis heureux de cette mobilisation ». De son côté, Matthieu Muller, médecin aux urgences du centre hospitalier a évoqué la loi Rist, qui « a mis en péril 200 services d’urgences en France ». Le docteur l’affirme aux patients et habitants : « Nous espérons pouvoir vous accueillir encore de nombreuses années ».
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