Ce mardi 14 juin est synonyme de Journée mondiale du donneur de sang. Une date se référant à l’anniversaire de Karl Landsteiner, qui a distingué les premiers groupes sanguins en 1900. A l’initiative de l’Organisation Mondiale de la Santé – OMS – cette journée mondiale est consacrée à la promotion et la sensibilisation du don de sang. Elle vient également remercier les donneurs pour leur précieuse mobilisation.
Dans le contexte actuel en France, où les réserves de sang sont aujourd’hui très basses, la sensibilisation et la promotion de ce geste anonyme et altruiste, qui permet de sauver de très nombreuses vies chaque année, est cruciale pour trouver de nouveaux donneurs… mais aussi pour faire revenir celles et ceux qui se sont éloignés du don de sang, notamment depuis la crise sanitaire.
Car comme le souligne le Léonardien Sylvain Zanetti, président pour la Lorraine et la Champagne-Ardenne des Donneurs de Sang bénévoles, « tous les ans on perd en France environ 170 000 donneurs, pour X ou Y raisons. Il faut donc qu’on en retrouve autant dans le même temps, sinon un jour le système français va s’effondrer. Et puis le patient ne peut pas attendre, une personne malade ou accidentée a besoin de transfusions sanguines pour survivre. Je ne veux cependant pas être alarmiste, je ne parle jamais d’urgence. Je préfère dire aux donneurs de sang qu’en ce moment il faut venir, car on a vraiment besoin de vous. La baisse est généralisée à l’ensemble du pays, c’est donc la faute à tout le monde et personne en même temps. A l’échelle régionale, on manque également de bénévoles, et il y a un manque de personnels du côté de l’Etablissement Français du Sang – EFS – Grand Est. »
Pour Sylvain Zanetti, pas question cependant de baisser les bras et de rester passif. Il en est convaincu : les nouveaux donneurs et anciens donneurs éloignés, il faut aller les chercher en se retroussant ses manches. En organisant des campagnes de communication, des actions récurrentes et des événements ponctuels, comme les collectes mobiles organisées dans la région par des élèves dans leurs établissements lors de cette année scolaire. Ce qui a par exemple été le cas au collège Sainte-Marie de Saint-Dié-des-Vosges en mars dernier.
« Cette opération a permis d’avoir 30% de donneurs en plus, donc cela fonctionne. Cette année, on lance l’opération « Défifoot » à l’échelle régionale, avec comme objectif de sensibiliser au don de sang les jeunes footballeurs des catégories U9 à U13. Chacun d’entre eux se voit remettre une bande-dessinée, un livret et une carte recto-verso spécifique à cette opération. Les enfants donneront cette carte à leurs parents et amis de plus de 18 ans, qui les ramèneront ensuite lorsqu’ils iront donner leur sang. Cela nous permet de savoir combien de personnes ont été sensibilisées grâce au « Défifoot », pour lequel nous bénéficions du soutien de la Ligue de Football du Grand Est. Dans les Vosges, cette action se décline en 3 temps, avec une première étape ce samedi à Golbey » explique Sylvain Zanetti, qui n’est jamais à court d’idées pour maintenir à flot le don de sang. « Il faut qu’on trouve constamment de nouvelles choses, en mettant en place des actions différentes tous les ans. On doit être inventifs pour capter de nouveaux donneurs et les fidéliser. Avant les gens venaient d’eux-mêmes donner leur sang. Aujourd’hui il faut aller les chercher. Il n’y a donc pas le temps de se reposer sur ses lauriers. »
J.J.
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