Leur mobilisation était prévue depuis plusieurs semaines, et se concrétise ce mardi 18 octobre alors que de nombreux secteurs d’activités participent à un mouvement de grève national. Des professeurs et membres de l’équipe pédagogique du lycée Camille Claudel de Remiremont s’opposent à une réforme de l’enseignement professionnel dont l’application est prévue pour l’an prochain.
L’équipe enseignante s’est rassemblée ce matin devant l’établissement, avec tracts et pancartes, avec de se diriger vers le centre ville pour échanger avec les habitants sur le marché et proposer la signature d’une pétition. Parmi les points de désaccords au sujet de la réforme, les participants à la grève pointent la place des stages dans l’emploi du temps. « Augmenter les stages de 50 %, c’est diminuer d’autant le temps de présence des élèves, ce qui compromet sérieusement leur réussite à l’examen et leur possibilité de poursuite d’études », affirment-ils. « En entreprise, les élèves travaillent sur seulement un aspect du métier et pallient surtout le manque d’effectifs pour des tâches subalternes ».
« Cette réforme des lycées professionnels est un recul sans précédent de l’ambition scolaire pour nos élèves »
Autre point problématique : l’adaptation des formations du lycée professionnel aux besoins des entreprises locales. « Les filières jugées non prioritaires ont vocation à fermer pour être remplacées par des filières en tension dans le bassin d’emploi : les élèves ne pourront plus réellement choisir leur orientation ». Par ailleurs, les horaires d’enseignement des matières générales pourront être différentes selon les établissements. Des différences pourraient apparaître dans les choix effectués. « C’est la fin du diplôme national », affirme Chrystel Prost, professeur d’anglais au lycée Camille Claudel, qui s’inquiète de la rupture de l’égalité entre les élèves.
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