Photo d’archive, par Mairie de Cornimont
La cour administrative d’appel de Bordeaux, confirmant une première décision du tribunal administratif de Poitiers, a ordonné le retrait d’une statue de la Vierge Marie de l’espace public, à La Flotte-en-Ré, sur l’île de Ré, en Charente-Maritime. Au nom du principe de laïcité, faut-il déboulonner les monuments à caractère religieux, tels que la statue de Notre Dame de la Paix à Cornimont ?
Sur l’île de Ré, la statue en question aurait été remplacée suite à un incident. « Au printemps 2020, la statue blanche est endommagée après avoir été percutée par un automobiliste. La municipalité décide alors de la reconstruire à l’identique, au même emplacement, sur un promontoire », d’après TF1. L’occasion pour une association se faisant appeler « La Libre Pensée 17 » d’attaquer la mairie. D’après l’article 28 de la célèbre Loi de Séparation des Eglises et de l’État du 9 décembre 1905 : « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions ». Bien sûr, la décision judiciaire ne fait pas l’unanimité. Il ne s’agit pas d’un cas isolé : le tribunal administratif de Nantes avait enjoint en décembre 2021 la commune des Sables d’Olonne, en Vendée, de retirer une statue de Saint-Michel d’une place publique. Hors de ces cas particuliers, la question de la présence de monuments et symboles religieux dans l’espace public peut se poser en de nombreux endroits.
Et notamment dans les Vosges, où l’on ne compte pas les calvaires, les croix, les statues du Christ, de la Vierge Marie et des saints. Aux quatre coins du département, des œuvres d’art, des lieux, des symboles témoignent de la foi et de l’espérance de générations. A Cornimont, le monument de Notre Dame de la Paix domine la ville. D’importants travaux de restauration ont effectués ces dernières années. Le monument, construit par les Ateliers Pierson, devra-t-il un jour être retiré ? Si l’on déboulonnait simplement la statue, il resterait un piédestal. Peut-être pourra-t-on y installer une statue de Marianne, ou pourquoi pas du Président de La République, ou de la Première Ministre ? D’autres questions émergent : Faut-il autoriser Monsieur ou Madame le Maire à remettre les clés de la Ville à Saint-Nicolas ? Le saint patron des lorrains doit-il être autorisé à entrer dans l’enceinte des écoles de la République pour apporter des papillotes aux enfants ? Faut-il aussi faire taire le son des cloches des églises ? Quel doit être le périmètre de la laïcité pour le 21ème siècle ? La question est ouverte.
Pour plus d’infos sur le monument Notre Dame de la Paix, cliquez ici : Cornimont : découvrez la statue de Notre Dame de la Paix d’un peu plus près – Remiremont Info
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