Le 7 janvier 2023, Lucas, un adolescent de 13 ans, était retrouvé mort au domicile familial à Golbey. D’après le Procureur de la République, l’autopsie réalisée le 11 janvier 2023 à l’institut médico-légal a confirmé la thèse du suicide par pendaison. Une enquête préliminaire pour harcèlement sur mineur de moins de quinze ans et harcèlement scolaire a été confiée au commissariat de police d’Epinal.
Ce vendredi, Frédéric Nahon, Procureur de la République d’Epinal, a précisé les objectifs poursuivis dans cette enquête. Dans leurs auditions, des proches auraient dénoncé des faits de harcèlement commis par des élèves de son collège. « L’objectif de cette enquête est de confirmer la réalité des faits d’harcèlement qu’aurait subis Lucas, leur durée, le contenu exact des propos ou comportements dénoncés. Et de vérifier également les différentes mesures qui ont été prises », explique le Procureur. « Les investigation s’attacheront également à vérifier le lien de causalité entre ces faits et le suicide du jeune adolescent ».
Lucas aurait laissé « un mot dans un journal intime, expliquant sa volonté de mettre fin à ses jours », d’après les informations fournies par Frédéric Nahon. Il n’y aurait cependant « pas de référence dans ce mot au harcèlement ». Le journal a bien entendu été saisi par les enquêteurs. « Il est en cours d’analyse ». L’environnement de l’adolescent va être scruté dans l’enquête. « Pour savoir quelle était sa vie ». Certains membres de la famille ont déjà été entendus, d’autres non. Le procureur de la République d’Epinal va recevoir la mère de l’enfant lundi prochain.
L’enquête devra déterminer la période des moqueries, leur date de début et de fin. Le harcèlement aurait eu lieu au sein du collège. « On sait que la famille de Lucas avait signalé les faits à l’établissement », affirme le Procureur. L’établissement aurait été prévenu vers septembre 2022. Aucune plainte n’avait cependant été déposée. La possibilité de cyberharcèlement sera aussi prise en compte. « C’est une piste qui sera aussi vérifiée ». Pour l’instant il n’y aurait pas d’éléments en ce sens dans le dossier.
C’est aujourd’hui « le temps du deuil et du chagrin », selon les mots de l’avocate de la famille, Catherine Faivre. « La famille est littéralement effondrée ». Selon l’avocate, la famille « attend beaucoup de cette enquête », pour établir les faits. Par ailleurs, « les obsèques se dérouleront dans la plus stricte intimité », affirme l’avocate. « Le premier appel de la famille, la première demande, ça a été : ‘Protégez moi de la presse. Laissez moi faire mon deuil’ ». D’après Catherine Faivre, une marche blanche sera organisée plus tard par la mère.
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