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vendredi 22 novembre

Remiremont : le groupe interreligieux évoque la fin de vie, l’euthanasie et les soins palliatifs

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groupe interreligieux (1)

Une juive, un musulman, une protestante et un catholique… Ce n’est pas le début d’une mauvaise blague, mais le panel d’intervenants réunis ce vendredi soir au Centre Culturel Gilbert Zaug à Remiremont pour débattre d’un sujet tout ce qu’il y a de plus sérieux. Chaque année, le Groupe Interreligieux du Pays de Remiremont propose une conférence/débat sur un thème sociétal d’actualité. Cette année, le thème retenu était « Mourir de nos jours ».

Le Docteur Philippe Dulucq a ouvert la séance en abordant ce sujet qui nous concerne tous, de près ou de loin. Un thème « à la fois vieux comme le monde, et à la fois une actualité ». La discussion de ce vendredi soir s’inscrit en effet dans le cadre du débat actuel sur la fin de vie. Le docteur a présenté « l’évolution de notre attitude face devant la mort » au cours des derniers siècles. Il a conseillé à son auditoire quelques ouvrages sur le sujets : sur l’Histoire de la mort en occident, l’Homme devant la Mort. Il a fait un bref historique de notre manière d’envisager le grand passage dans l’Au delà, à partir de la « mort classique », avec l’idéal de la « bonne mort », préparée. La crainte de l’enfer et surtout l’espérance du Salut. La conviction que tout ne s’arrête pas au seuil de la mort. Il a évoqué le deuil, la manière d’accompagner les personnes décédées. Puis Philippe Dulucq a présenté les évolutions, à partir du 19ème siècle notamment et la baisse de l’influence du religieux sur la vie et sur la mort.

Il y a une profonde transformation par la suite de nos conceptions et de nos attitudes. Aujourd’hui, le deuil n’est plus une période si respectée, la mort devient un tabou. La défense de l’autonomie individuelle inciterait à vouloir choisir sa propre mort. On veut éviter la souffrance aussi : « La bonne mort aujourd’hui, c’est la mort subite ». Ce problème de la souffrance était au coeur des discussions ce vendredi soir. « Il y a avait autrefois une sacralisation de la douleur, aussi bien religieuse que laïque », affirme le docteur Dulucq. Cela a bien changé, avec l’évolution des lois et des mentalités. Des petits papiers ont été distribués à l’assistance pour y inscrire des questions pour les intervenants. Les représentants des diverses religions et confessions ont ensuite essayé d’aborder ces questions en s’appuyant sur leurs différentes traditions : la Torah et le Talmud, le Coran, la Bible et la pensée chrétienne. Au cœur des discussions, le chemin à trouver entre le respect de la vie, l’interdiction de donner la mort, et le soulagement des personnes souffrantes. Une question sociétale qui ne laisse personne indifférent.

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