« Il faut tirer un certain nombre de leçons de ce qui est arrivé à nos forêts l’été dernier, ce que nous avons fait lors d’une réunion à l’automne dernier. Étudier les bonnes pratiques à mettre en œuvre, être réactifs, fonctionnels, rationaliser nos moyens sur le département, mais également sur la région, en mutualisant également les formations avec les départements voisins » reconnaît François Vannson, lors d’une présentation des moyens mis en œuvre pour lutter contre les feux, et surtout les feux de forêts, sur une période allant jusque 2024-2026.
Une présentation du matériel et des moyens destinés à lutter contre les incendies, et surtout les feux de forêts a ainsi été faite en présence du colonel Larry Ouvrard, directeur du SDIS, François Vannson président du Conseil Général et Dominique Péduzzi président du conseil d’administration du SDIS.
Il faut dire que l’été dernier, les pompiers vosgiens ont été sur tous les fronts, tant en renfort en Gironde, sur sur notre département avec d’importants feux de forêts encore dans les mémoire, le Ménil-Thillot, Brouvelieures. Non cela n’arrive pas qu’aux autres.
« Nous nous doutions qu’il y avait un risque pour les Vosges avec le réchauffement climatique, mais pas aussi rapidement » reconnaît François Vannson, particulièrement touché par les nombreuses aides et renforts qui se sont mises en place, tant aux niveaux locales avec les agriculteurs, qu’avec l’élan de solidarité de pompiers d’autres départements. « Notre forêt est sacrée, c’est le cœur et poumon du département » ajoute le colonel Ouvrard, qui ne manque de saluer le soutien de ce dernier.
Tandis que de nouveaux véhicules étaient d’ores et déjà visibles sur le parking du centre de secours romarimontain sous la houlette du capitaine Humbert, un plan d’investissement est mis en place jusque 2024 sur les Vosges, « de 8 millions d’investissement et 20 millions de fonctionnement, soit 31 millions en tout pour le SDIS » annonce Dominique Peduzzi, « avec 60 % financé par le département » souligne M. Vannson.
5 Camions Citernes Grandes Capacités sont répartis sur les Vosges. Valeur d’un 320 000 euros
Des investissements nécessaires sur du matériel vieillissant, à l’image du Camion Citerne Grande Capacité de 11000 l, requis sur tous les incendies ayant des difficultés d’approvisionnement en eau, qui, couplé à une bâche (piscine), permet un point d’apport d’eau artificiel bénéfique pour ravitailler au plus près les camions en place sans attente.
Quatre autres Camions Citerne Feux Forêts sont en commande dont les livraisons s’étaleront sur deux ans, avec également d’autres bâches de 5000 à 30000 l. Tous sont désormais équipés par les systèmes d’auto-protection du véhicule dans son ensemble (roues, vitres, etc), d’une lance guidée depuis l’intérieur et air respirable embarqué. Secourir certes, mais avant tout protéger les pompiers se trouvant à l’intérieur du véhicule.
Afin d’utiliser au mieux les nouvelles technologies, une démonstration de drones avec détection thermique a également été effectuée, permettant en temps réel de découvrir les points chauds lors d’incendies et son avancée invisible à l’œil nu. Un équipement qui se révèle désormais indispensable sur tous les incendies.
Olivier Etterlen, a quant à lui mis à l’épreuve son malinois, spécialisé en recherche de victimes, et qui apprend également à détecter les accélérateurs et autres éléments susceptibles de provoquer des départs de feux.
On l’a compris à cette présentation, tout est mis en œuvre pour être réactif et opérationnel rapidement. Du matériel d’attaque de feux protégeant les pompiers à l’intérieur des camions, des éléments permettant de stocker rapidement de l’eau et de la nouvelle technologie pour anticiper l’évolution des flammes. Mais il y a un élément incontournable à ne pas oublier.
On peut parler chiffres, matériel, nouvelles technologies, mais il y a un fait sans qui rien ne fonctionnerait, ce sont ces hommes, ces femmes, qu’ils soient sapeurs-pompiers volontaires ou professionnels, qui n’hésitent pas à faire bloc, que ce soit sur le département ou en aide ailleurs, pour combattre les feux et autres. Une solidarité qui est et a toujours été au sein du corps des sapeurs-pompiers, ce réceptacle civique, c’est l’entraide et la mobilisation qui se met rapidement en place pour s’aider face aux sinistres. Un élément incontournable !
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