Les averses de la nuit et une dernière sur le matin finissaient de mouiller la route sinueuse qu’empruntaient les pilotes qui s’élançaient ce matin depuis Lepuix vers le sommet du ballon d’alsace, arrivée d’une montée de 12km700 effectuée par les 170 équipages au départ.
Le dernier kilomètre s’effectuant à pieds du côté Saint-Maurice pour l’accès, quelques fans sont déjà en places au sommet pour ne rien louper de ce spectacle visuel et sonore difficilement explicable si on ne le vit pas. Denis Péchin, animateur historique de cet évènement et de bien d’autres, incollable sur l’histoire de l’automobile, rappelle que la 1ère course de côte reliant Saint Maurice sur Moselle au sommet du Ballon d’Alsace, s’était déroulée en 1906 et que c’est une voiture de marque Berliet qui remportait cette course de 9 km en un peu plus de 12 minutes…Vraiment une autre époque ! Un autre rappel historique encore de Denis Péchin qui précisait qu’un mémorial a été inauguré sur la route du Ballon d’Alsace, en hommage à Jacques Henry dit Old Jack, natif de Lure et pilote chevronné, fidèle des courses de côtes du Ballon.
C’est à 8h30 précise que s’élancent les premiers concurrents depuis Lepuix, le ronronnement des moteurs se faisant rapidement entendre jusqu’au sommet. Ligne d’arrivée du sommet du Ballon d’Alsace que les premiers concurrents franchissent rapidement, non sans s’infligeant quelques frayeurs sur une route rendue glissante par la pluie et une brume subite tombée vers 9 heures qui se dissipera rapidement pour laisser le soleil reprendre sa place. Un pilote suisse confiait être parti plusieurs fois en dérapage au volant de sa BMW 2002 TI, pendant que Maurice Ferry lui, heureux propriétaire d’une Audi quattro plusieurs fois ouvreuse de Michèle Mouton, avouait avec un large sourire s’être fait plaisir en jouant avec l’eau dans cette première montée.
Les premières voitures arrivées et garées en file pour le retour au départ pour une 2ème montée, étaient rapidement l’objet de curiosité et de photos souvenirs, pendant que certains équipages allaient prendre un café et une part de tarte aux myrtilles. Il est à noter la présence de nombreux concurrents venus de Suisse dans des véhicules de toute beauté et d’une présentation exceptionnelle. Le mot d’ordre du weekend depuis l’arrivée des équipages à Belfort vendredi était le plaisir : plaisir des yeux pour le public et des oreilles au ronronnement des moteurs pour les puristes qui retrouvaient des mécaniques exceptionnelles et d’un autre âge, puis enfin les pilotes qui ne boudaient pas leur plaisir de piloter en s’affronter sans obligation de résultat.
4 montées étaient à l’ordre du jour ce dimanche, nombre de pilotes espérant avoir le temps de la cinquième promise. Jean-Pierre Munsch l’organisateur, a de quoi être fier de la tenue de cette 7ème édition qui voit les 170 équipages reçus dans le centre du Belfort historique et au pieds du Lion. Fier également d’organiser ce cette Montée Historique Internationale rassemblant le plus grand nombre d’inscrits et réalisant la plus longue montée en Europe. Nous aurons l’occasion de revenir sur cet événement d’exception qui se termine ce dimanche soir en fin de journée.
0 commentaire