Le Centre Social de Remiremont se dirige t-il vers un bras de fer compliqué avec les associations romarimontaines assurant activement le devenir du quartier du Rhumont notamment?
C’est la question qui se posait ce mardi en fin d’après-midi à l’occasion d’une réunion de crise informelle, rassemblant différents responsables et membres d’associations très actives dans la vie sociale, culturelle et éducative du quartier du Rhumont.
La majorité des membres de ces associations rencontrés mardi soir et se revendiquant d’être nés et avoir grandi dans le quartier, poussent « un coup de gueule » et souhaitent faire savoir que le compte n’y est plus. Toujours selon nos interlocuteurs, la colère monte depuis de longs mois, voir plusieurs années, quant à l’intérêt plus que contesté que la municipalité accorde au quartier et par déduction, aux résidents du Rhumont . C’est en tout cas le sentiment qui ressort des discutions animées qui ont eu lieu lors d’une réunion improvisée, rassemblant de nombreux habitants et représentants de quartier, rassemblement qui pourrait faire naitre la création d’un collectif.
Tout commence par l’existence apparente de propos diffamatoires adressés par un membre du Centre Social à un Président d’Association, faits qui auraient mis le feu aux poudres.
Dans les propos relevés lors de ce rassemblement, il était questions notamment de différents disfonctionnements rencontrés au fil du temps, dans certains services proposés et gérés par le Centre Social ou la municipalité. Au cœur des préoccupations récurrentes de nombreux parents, l’incompétence des surveillants, chargés de l’accompagnement du soutien scolaire des élèves, pris en charge entre 16h30 et 18 heures. Il semble en effet que les encadrants passent plus de temps sur leur portable, qu’à s’occuper des enfants. Manque de motivation ou défaut de formation? la question est posée. Il en va de même pour les enfants se rendant au centre aéré qui seraient régulièrement livrés à eux-mêmes, toujours selon les parents.
D’autres plaintes plus appuyées étaient également sur toutes les lèvres, comme le manque total d’écoute de la municipalité vis à vis des nombreux projets présentés par le conseil citoyen de quartier, l’administration préférant organiser des manifestations coûteuses et inappropriées à la vie pérenne du quartier du Rhumont, martèlent les habitants assez remontés et bien décidés à agir. « Nous voulons réfléchir, construite et enfin être écoutés car nous avons énormément d’idées et de projets… » lance une résidente. Et de poursuivre : « Nous ne voulons plus être spectateurs mais acteurs de nos vies…« . Et encore : « Nous voulons avoir un droit de regard sur les subventions accordées au quartier et l’utilisation qui est faite des budgets… ». En dernier lieu, il était reproché aux instances municipales, le fait d’organiser les réunions de quartier le lundi après-midi, sur une tranche horaire ou peut de représentants des résidents sont présents pour raisons professionnelles, une façon selon les habitants du Rhumont, d’éluder au maximum les questions récurrentes.
Le quartier du Rhumont est classé quartier prioritaire, et leurs habitants se disent refuser que la municipalité réduise leurs projets à une simple fête de quartier, occasion de faire quelques photos et se justifier du travail accompli. « Il y a 3 ans que la marmite bout dans notre quartier et nous agirons pour que cela change! Nous sommes bien décidés à faire corps, rétablir la communication et nous faire entendre… ». Il est évident que quelque chose vient de casser entre la municipalité, au travers du Centre Social, et les forces vives du quartier, un collectif d’associations du Rhumont devant se réunir rapidement pour réfléchir sereinement
Tous les responsables du Conseil citoyen du Rhumont ont reçu le message suivant de la part du Centre social : « Après avoir examiné attentivement la situation actuelle et en prenant en compte les récents problèmes survenus, nous avons pris la décision difficile de reporter la fête de quartier. Cette décision n’a pas été prise à la légère , mais nous croyons qu’elle est dans l’intérêt et du bien-être de notre organisation et de ses membres…etc. » . L’interlocuteur contactée au Centre Social jeudi matin à qui il était demandé des explications sur l’annulation de la fête de quartier du Rhumont, répondait ne pas être au courant de cette affaire et ne pas être en mesure de répondre à la question.
Dans l’après-midi, la 1ère adjointe Joceline PORTÉ tenait une réunion avec le collectif des forces vives du quartier, où elle indiquait en substance que la municipalité avait pris en compte le diffèrent existant entre le Centre Social et les forces représentatives du Rhumont, et demandait avant toute chose, l’apaisement et la concertation. Jean-Benoît TISSERAND rencontré ce jeudi soir répondait sans détours, être informé d’un diffèrent verbal regrettable entre une personne du Centre Social et un responsable d’association, probablement adressé sur le coup de l’énervement. Le Maire se disait à l’écoute et invitait les protagonistes à l’apaisement, la concertation et la sérénité, seuls moyens de retrouver un environnement propice à la discussion. Celui-ci indiquait enfin que le Rhumont, Quartier prioritaire, était l’objet d’une attention particulière et du déploiement de dispositifs adaptés depuis plusieurs années.
Le collectif constitué convie les représentants des forces vives de Remiremont, ainsi que toute personne désireuse de partager un moment convivial et d’échange, a prendre de quoi se restaurer et venir le partager à la Maison des Cultures du quartier du Rhumont, ce samedi 23 septembre à partir de 18 heures.
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