Selon une analyse de l’INSEE, le 3 janvier s’impose comme le jour le plus meurtrier de l’année en France, sur la période 2004-2023. Avec une moyenne de 1 900 décès enregistrés ce jour-là, soit une augmentation de 19 % par rapport à la moyenne quotidienne de 1 600 décès, cette date dépasse tous les autres jours en termes de mortalité.
En 2023, 639 300 personnes sont décédées en France, un chiffre en baisse de 35 900 par rapport à 2022, une année marquée par une mortalité exceptionnellement élevée. Sur deux décennies, les données montrent des tendances frappantes : les décès sont nettement moins fréquents en été, les jours fériés et les dimanches. À l’inverse, les jours d’hiver, notamment en début d’année, enregistrent des pics significatifs de mortalité.
Le 3 janvier se distingue pour plusieurs raisons. Cette date, qui suit les fêtes de fin d’année, coïncide avec une période où les personnes en fin de vie pourraient retarder leur décès pour passer un dernier moment avec leurs proches et voir débuter une nouvelle année. Par ailleurs, la reprise des interventions chirurgicales programmées après les fêtes pourrait également contribuer à cette augmentation.
À l’opposé, le 15 août, jour férié et estival, est le moins meurtrier de l’année avec une moyenne de 1 410 décès quotidiens, soit une diminution de 12 % par rapport à la moyenne.
Un autre phénomène marquant relevé par l’INSEE est que le risque de décès est plus élevé le jour de son anniversaire, un effet particulièrement observé chez les jeunes.
Ces données illustrent comment des facteurs saisonniers, sociaux et médicaux influencent les variations de mortalité au cours de l’année. Le 3 janvier, avec ses particularités, reste une date à part dans le calendrier de la démographie française.
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