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lundi 31 mars

82 % de Français favorables à une interdiction de la chasse le dimanche

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Photographie d’illustration.

Comme régulièrement, la Fondation Brigitte Bardot a commandé à l’IFOP une enquête sur la perception de la chasse par les Français. Les résultats de l’édition 2025 sont sans appel : une large majorité de la population se prononce contre plusieurs pratiques cynégétiques et réclame un encadrement plus strict de la chasse.

Une insécurité grandissante en période de chasse

La question de la sécurité reste un enjeu majeur. 62 % des Français déclarent ne pas se sentir en sécurité lorsqu’ils se promènent en pleine nature en période de chasse. Cette inquiétude est encore plus marquée chez les femmes (71 %) et chez les habitants des zones rurales (59 %).

Vers un dimanche sans chasse et une limitation de la période de chasse ?

L’idée d’instaurer un jour sans chasse le dimanche séduit de plus en plus de Français. 82 % d’entre eux y sont favorables, un chiffre en hausse par rapport à 2021 où ils étaient 78 % à soutenir cette mesure.

À la question de savoir s’ils soutiendraient une réduction de la période de chasse, avec une ouverture fixée du 1er octobre au 31 janvier (actuellement, dans le département des Vosges, la période de chasse débute en septembre et se termine fin février), 76 % des Français se déclarent favorables. Cette proportion progresse nettement par rapport à 2021 (69 %), traduisant une volonté croissante de limiter cette activité.

Une opposition à la chasse à courre et au déterrage des blaireaux et renards

Concernant la chasse à courre, une pratique régulièrement dénoncée par les associations de protection animale, 72 % des Français souhaitent son abolition. Ce rejet est particulièrement marqué chez les femmes (75 %) et les personnes âgées de plus de 65 ans (79 %).

La vénerie sous terre, qui consiste à traquer et déterrer les blaireaux et renards pour les tuer, est également largement rejetée. 70 % des Français s’y opposent, avec une opposition encore plus marquée chez les femmes (74 %) et les seniors (75 % des plus de 65 ans).

Vers une remise en question des espèces dites « nuisibles »

La réglementation actuelle permet la destruction de certaines espèces toute l’année, mais cette mesure ne fait pas l’unanimité : 62 % des Français sont contre, avec une opposition plus marquée en zone rurale (60 %).

Élevage et lâcher d’animaux pour la chasse : une pratique contestée

L’élevage et le lâcher d’animaux destinés à la chasse sont également remis en cause par une majorité de Français. 61 % d’entre eux se prononcent en faveur d’une interdiction.

Les politiques jugés peu engagés pour la condition animale

Enfin, 67 % des sondés estiment que les responsables politiques ne sont pas soucieux d’améliorer la condition animale. Ce constat est encore plus partagé chez les plus de 65 ans (71 %) et en milieu rural (70 % des personnes ayant répondu « non » vivent à la campagne).

Ces résultats confirment une tendance observée depuis plusieurs années : l’opposition à la chasse gagne du terrain, et les attentes en matière de protection animale sont de plus en plus fortes. Contrairement aux idées reçues, ce rejet ne se limite pas aux grandes villes : les habitants des campagnes expriment eux aussi un malaise croissant face à certaines pratiques cynégétiques.

Ce sondage relance ainsi le débat sur la cohabitation entre chasseurs et non-chasseurs et met la pression sur les décideurs politiques, appelés à prendre position sur ces questions sensibles.

chasse

Fondation Brigitte Bardot

Sondage chasse

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