Lors d’une intervention à l’Assemblée nationale, Christophe Naegelen, député des Vosges, a interpellé Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, sur la précarité des Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH). Il a souligné le manque de personnel et la nécessité d’améliorer leur statut ainsi que leur rémunération.
Un manque criant d’AESH dans les Vosges
Le député a illustré son propos par des chiffres marquants. En quatre ans, le nombre d’élèves nécessitant un accompagnement dans les Vosges est passé de 1 373 à 1 887, soit une augmentation de 514 élèves. Pourtant, les recrutements n’ont pas suivi le même rythme, avec seulement 84 nouveaux AESH embauchés entre 2020 et 2024.
Cela se traduit par un ratio préoccupant de 2,36 élèves par AESH, rendant l’accompagnement plus complexe. Christophe Naegelen a insisté sur le besoin d’augmenter le nombre d’accompagnants, mais aussi de revaloriser leur salaire, souvent inférieur au seuil de pauvreté, pour rendre le métier plus attractif. Il a également plaidé pour une évolution des contrats vers des temps pleins afin de garantir une meilleure stabilité pour les AESH.
Une réponse du gouvernement axée sur l’attractivité du métier
En réponse, Elisabeth Borne a reconnu l’augmentation du nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés, passé de 150 000 en 2005 à 520 000 aujourd’hui. Elle a également admis les difficultés de recrutement dans certains territoires comme les Vosges.
La ministre a assuré que le gouvernement travaille à améliorer la qualité des emplois proposés aux AESH, notamment en revoyant le temps de travail, les perspectives d’évolution et les conditions d’embauche. Elle a également rappelé l’importance de la collaboration avec les maires et les départements, qui jouent un rôle clé dans la gestion des Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH).
Si le constat est partagé, les réponses du gouvernement restent encore floues quant aux mesures concrètes qui seront mises en place pour garantir un accompagnement optimal des élèves en situation de handicap et améliorer le quotidien des AESH.
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