René-Paul Letzgus (à droite sur la photo) et Elie Lévy.
Les Rencontres du Cinéma de Gérardmer brillent chaque année par l’éclectisme de leur programmation qui ouvre la porte à des réalisations ambitieuses et originales. Cela comprend également des documentaires, à l’image de « Ludovic » réalisé par René-Paul Letzgus.
Derrière ce titre, ce prénom, se cache Ludovic Tézier, devenu l’un des plus grands ténors du monde et que le réalisateur a suivi avec une équipe pendant un peu moins d’une douzaine d’années. Un geste d’amitié, un geste d’amour, mais surtout pas un film de fan, « Ludovic » est un magnifique témoignage, une belle immersion au cœur d’un univers, celui de l’art lyrique. Letzgus et Tézier se connaissent bien, ils étaient voisins, ils sont devenus amis, ce qui a facilité la réalisation de ce documentaire qui évolue entre deux eaux : d’une part la scène et ce qui la précède, à savoir le travail pour incarner et donner une cohésion à un personnage, le déchiffrage des partitions, les répétitions, en résumé toute la préparation qui mènera à monter sur les planches, sous les projecteurs. Et d’autre part, l’intimité d’un couple uni en coulisses comme à la ville : celui de Ludovic Tézier et Cassandre Berthon, soprano, l’une des éminences grises de Tézier, celle qui le porte, celle qui lui a fait confiance, qui lui a donné confiance, l’a révélé à lui-même.
René-Paul Letzgus aime les parcours atypiques, il a pris le temps de vous dévoiler celui de Ludovic Tézier, qui a commencé enfant à resquiller pour aller voir des opéras et qui se produit désormais dans les plus grandes salles. On le retrouve d’ailleurs en duo avec l’un de ses amis lors du grand concert de la fête nationale qui avait eu lieu sur le Champ de Mars il y a deux ans. « Ludovic » est sans aucun doute une belle ouverture sur l’art lyrique pour le novice, et peut-être un futur « classique » pour les aficionados. La sortie devrait se faire pour la fin de l’année 2025, à suivre de près !
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