Les Rencontres du cinéma se poursuivaient hier soir avec notamment la projection du premier film de Johann Dionnet en tant que réalisateur : « Avignon » avec notamment Baptiste Lecamplain dans le rôle principal.
Un film déjà multirécompensé au festival de l’Alpe d’Huez, dont un Grand Prix obtenu à l’unanimité confiait Lecaplain au public de Gérardmer. Le comédien qui adore les comédies romantiques (Hugh Grant en chef de file) s’est dit rapidement emballé et touché par ce projet cinématographique né d’un court métrage qu’il avait déjà adoré. Il fallait transformer l’essai avec un long, c’est chose faite et bien faite grâce à Dionnet qui connaissait bien l’univers d’Avignon et qui a parfaitement bien géré la partie casting. Cela se ressent à l’écran, mais cela s’est aussi ressenti hors-champ, en coulisses…
« J’ai vraiment vécu le tournage comme une troupe. (…) Le film évoque la place de la comédie et du théâtre populaire, une question et un débat qui reviennent souvent, notamment à l’approche des Césars. (…) C’est un des rares films à Avignon, je pense que c’est compliqué et c’est sans doute un pari risqué pour les financeurs. Il fallait un jeune réalisateur pour en parler, pour montrer ça, car tout le monde vient des planches finalement, tout le monde vient d’une troupe ou du one man show au final. (…) Avignon, c’est une expérience hyper intense, il y a vraiment des gens qui se battent tous les jours pour leur spectacle, qui jouent leur vie là-bas, qui finissent cramés, épuisés. Johann a beaucoup participé au off du festival, et je pense que chaque comédien du film a un peu quelque chose à voir avec le personnage qu’il incarne, surtout dans le fait que tout le monde doute à un moment, explique Baptiste Lecaplain, pour qui « Avignon » a également « une portée noble dans le fait qu’il parle du métier » (de comédien, régisseur, metteur en scène, exploitant de salle, etc.).
Le film s’annonce déjà comme un succès et « redonne envie d’etre jeune, beau et amoureux », pour reprendre les mots de Gérard Jugnot à Lecaplain lorsqu’ils se sont rencontrés à l’Alpe d’Huez. Lecamplain qui vit à 40 ans l’une des plus belles années de sa carrière selon ses dires, pourvu que ça dure, c’est tout le mal que l’on souhaite à ce domédien particulièrement abordable et sincère.
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