Le député des Vosges Christophe Naegelen a profité de la séance des Questions au Gouvernement pour alerter l’exécutif sur la situation critique de l’usine AsteelFlash de Cleurie, menacée de fermeture, mettant en péril 96 emplois dans cette commune de 650 habitants. Un dossier d’autant plus sensible qu’il touche à la fois à l’emploi local et à l’indépendance industrielle de la France, AsteelFlash fabriquant notamment des cartes électroniques pour le secteur médical et des balises ARVA.
« 96 salariés abattus par une décision injuste », a souligné Christophe Naegelen devant le Premier ministre, rappelant s’être rendu sur place la semaine dernière pour échanger avec les employés. Il a dénoncé l’attitude du PDG, Nicolas Denis, « qui ne prend même pas la peine de se déplacer », et celle de la direction France et du DRH, présents sur le site, qui ont présenté « quatre petites slides » résumant leur projet de fermeture, au mépris du dialogue avec les salariés et les élus.
Interpellant directement le Premier ministre, Christophe Naegelen a demandé un engagement fort :
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La venue d’un membre du gouvernement ce vendredi à Cleurie, à l’occasion du comité interministériel aux ruralités dans les Vosges.
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Une mobilisation totale du gouvernement pour faire pression sur la maison-mère chinoise USI (fournisseur de l’industrie de défense française) et sur le groupe AsteelFlash pour maintenir l’activité à Cleurie.
Face à ces questions, c’est le ministre délégué à l’Industrie et à l’Énergie, Marc Ferracci, qui a répondu en insistant sur le choc et la brutalité de l’annonce pour les salariés. Le ministre a indiqué que le gouvernement allait :
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Demander des explications immédiates à la direction et à l’actionnaire sur les motivations de la fermeture et sur les alternatives industrielles possibles.
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Garantir, si la fermeture était maintenue, un plan social à la hauteur, des solutions de reclassement locales, et l’ouverture de discussions sur une convention de revitalisation du site sous l’autorité de la préfète des Vosges.
« Mais nous allons d’abord chercher des solutions industrielles, comme nous avons l’habitude de le faire dans ce type de dossier », a conclu le ministre.
Christophe Naegelen a de nouveau insisté sur l’urgence de la situation et la nécessité de sauver ces emplois vitaux pour Cleurie et le bassin vosgien, espérant une réponse rapide et concrète du gouvernement lors de sa venue prochaine dans les Vosges.
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