Une enquête journalistique révèle que les eaux minérales Contrex et Hépar, produites par Nestlé Waters dans les Vosges, contiennent des concentrations de microplastiques sans précédent. Selon les données issues d’analyses citées par Mediapart, l’eau Contrex affiche 515 particules de microplastiques par litre, tandis que l’Hépar en contient 2 096. Ces chiffres seraient entre 51 000 et 1,3 million de fois supérieurs aux concentrations généralement mesurées dans les lacs, fleuves et rivières, d’après deux études scientifiques utilisées comme référence par les enquêteurs.
Ces résultats s’inscrivent dans le cadre d’une enquête préliminaire menée contre Nestlé Waters pour la gestion illégale de déchets. L’entreprise est poursuivie pour avoir entreposé et maintenu quatre décharges sauvages dans les communes de Contrexéville, They-sous-Montfort, Saint-Ouen-Les-Parey et Crainvilliers.
Ces sites représenteraient un volume total de 473 700 m³ de déchets, soit l’équivalent de 126 piscines olympiques. Le procès est prévu du 24 au 28 novembre, à l’issue d’investigations menées par le pôle régional environnement du parquet de Nancy.
D’après Mediapart, les magistrats estiment que ces décharges, contenant notamment des plastiques, seraient à l’origine des niveaux élevés de microplastiques détectés dès la sortie des forages, avant mise en bouteille. L’information repose sur les travaux conjoints de l’Office français de la biodiversité (OFB) et de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).
Contactée par le média, Nestlé Waters conteste toute conclusion alarmante. L’entreprise affirme qu’« aucune pollution n’est avérée » à la lumière des analyses environnementales communiquées aux autorités, et assure que « toutes nos eaux peuvent être bues en toute sécurité ».
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