Anne Adrian, conservatrice au musée de la Cour d’Or de Metz a réstitué l’Evangéliaire Friry à Aurélien Vacheret, conservateur des musées municipaux de Remiremont.
De grandes précautions sont prises pour préserver cet ouvrage. Lors de l’exposition « Les Splendeurs du Christianisme : de Liège à Turin », à Metz, il n’était ouvert que légèrement sur son présentoir (30 degrés), afin de protéger la reliure. La luminosité et l’humidité de la salle ont également été étudiées pour ne pas dégrader la peau du parchemin et les pigments de l’enluminure.
Pour le transport, l’évangéliaire était emballé dans un tissu de protection, placé dans un boite en carton spécialement conçue pour le maintenir. Cette boite était elle-même au centre d’une caisse, entourée par des mousses souples. Le tout bien calé dans le véhicule pour éviter les chocs.
Quatre constats d’état sont réalisés pour le transport d’oeuvres de cette valeur entre deux musées : le premier au départ de Remiremont, le deuxième à l’arrivée à Metz, le troisième au départ de Metz, et enfin au retour à Remiremont.
« il est probable qu’il provienne du St Mont »
L’évangéliaire est de retour aux archives municipales de Remiremont en parfait état. Il s’agit d’un véritable trésor. C’est un évangéliaire festif, qui n’a pas vocation à être utilisé tous les jours. Il comporte la partition d’un chant grégorien de bénédiction du cierge pascal.
C’est un chanoine qui l’a commandé. Si l’on ne peut pas déterminer sa provenance avec certitude, « il est probable qu’il provienne du St Mont » affirme Aurelien Vacheret. Il provient en tout cas très certainement de l’Est de la France. L’assemblage des textes, les saints mis en avant, et le style de l’enluminure indiquent la double influence du Saint Empire et de la France occidentale.
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