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vendredi 20 septembre

Bussang : le presbytère a été démoli

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Ce mardi, les machines de démolition ont détruit l’ancien presbytère de Bussang. Le bâtiment a fait l’objet de nombreuses démarches de défense du patrimoine. Une page d’Histoire se tourne.

Le Presbytère de Bussang date du 18ème siècle (construit entre 1725 et 1735), ce qui fait de lui l’un des plus vieux monuments de la vallée, avec la Popote du Théâtre du Peuple. Les bâtiments plus anciens du village ont été détruits lors de la guerre de trente ans.

En juin, 2018, le presbytère a été jugé « sain, pour un bâtiment de près de 300 ans » par les architectes des bâtiments de France. Des associations régionales de défense du patrimoine se sont mobilisées pour le défendre. Un dossier avait même été envoyé à Stephane Bern. Cette démarche « n’aurait pu aboutir que si le maire l’avait appuyée », considère Vincent Decombis, président de l’association RECRE « Vivre et Créer à la Montagne ».  

« Tout est détruit »

Une demande de protection du bâtiment au titre des monuments historiques avait été adressée à la DRAC Grand Est début janvier. La Délégation Permanente de la Commission Régionale de Patrimoine et d’Architecture (CRPA) , réunie le 7 mars dernier, avait émis un avis favorable à la poursuite de l’instruction. Une réunion devait avoir lieu prochainement. « On pensait que le maire allait attendre la décision de la DRAC », affirme Vincent Decombis.

Une consultation locale organisée en décembre dernier avait rassemblé 187 signataires (3  réponses négatives) à Bussang, et 290 si l’on compte les communes voisines. Une pétition nationale, « Non à la démolition du Presbytère de Bussang », initiée par Urgence Patrimoine, lancée depuis le 2 mars, avait réuni quant à elle 1039 signatures. Elle était adressée au Ministre de la Culture, au Préfet des Vosges, au Président du Conseil Départemental François Vannson, et à d’autres personnalités.

« Il y avait plusieurs projets de réhabilitation », souligne Vincent Decombis. « Urgence patrimoine a envoyé une proposition d’aide. Le maire n’a pas répondu. La réponse est venue ce matin ».

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