Le conseil de surveillance du centre hospitalier de Remiremont se réunissait ce mardi soir. Alors que la situation était déjà tendue par une discussion vive entre le directeur et une représentante du personnel, des urgentistes, en grève depuis le 11 juin, et des représentants de la CFDT ont fait irruption dans la salle.
Les salariés de l’hôpital ont souhaité faire entendre leurs revendications : fin de la fermeture de lits et de la suppression des lignes SMUR, augmentation des salaires, rajustement des effectifs etc. « Ca fait plusieurs mois que les conditions se dégradent. On ne peut plus accepter les sous effectifs. Nos patients sont dans les couloirs faute de lits », affirme le docteur Marie Breffa, responsable des urgences. « Tout l’établissement est en souffrance. On part au travail la boule au ventre ».
Le directeur de l’hôpital, Eric Sanzalone, souhaite recevoir la liste des revendications « J’aimerais répondre point par point ». S’il partage le constat, il affirme ne pas pouvoir agir directement sur la plupart des décisions, qui ne relèvent pas de sa compétence. « Une grande partie de ce que vous revendiquez ne peut avoir qu’une réponse nationale ». Il appelle les grévistes à adopter des moyens d’action et de revendication allant dans ce sens.
« L’ARS détruit le service public, le système de santé et les organisations de travail (…) Sur Remiremont, on ne trouve plus de médecins et on ferme des services qui fonctionnent », déplore Patricia Hacquard, secrétaire générale CFDT santé des Vosges. « Ce que l’on veut, c’est l’état des lieux des besoins par les usagers. Partir des besoins des territoires pour construire ».
Membre du conseil de surveillance, le maire Jean Hingray apporte son soutien au personnel hospitalier : « On est bien conscient des difficultés que vous avez ». Il propose de se réunir pour suivre l’avancé de la situation, et garantir l’avenir du centre. « La situation est délicate. Il faut avoir un cap : l’hôpital de Remiremont ».
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